Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur français, souhaite présenter une loi à la rentrée pour améliorer l’efficacité de l’expulsion du territoire des étrangers délinquants.
C’est l’une des priorités de Gérald Darmanin. Lors d’une interview accordée à BFMTV, mardi 26 juillet, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a montré sa détermination à expulser les étrangers délinquants hors du territoire national en présentant une nouvelle loi en septembre prochain. Il a annoncé une loi pour lever les « réserves » législatives liées à l’expulsion des étrangers délinquants. « On juge les étrangers pour ce qu’ils font et non pas sur ce qu’ils sont. Je n’ai pas le comportement de Marine Le Pen qui dit que les étrangers sont mauvais par nature. J’ai des actes de bon sens », a-t-il indiqué. « J’assume le rétablissement d’une certaine forme de double peine. La France est généreuse et accueille à bras ouverts. Le bon sens, c’est de respecter les règles de la République, sinon on s’en va », a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Intérieur a fait valoir que le gouvernement avait « décidé de se concentrer sur les étrangers qui commettent des actes délictuels ». « J’assume une forme de double peine », a-t-il dit, en soulignant que le gouvernement avait retiré « 70 000 titres de séjour ». « Quand on est étranger et qu’on arrive sur le sol national, on respecte les lois de la République ou alors on s’en va », a-t-il lancé. « C’est une politique de bon sens. Nous, on juge les étrangers pour ce qu’ils font, pas pour ce qu’ils sont », a-t-il dit.
Une loi à la rentrée
En début de matinée sur RTL, Gérald Darmanin avait annoncé la présentation « à la rentrée de septembre » d’une loi pour lever « les réserves » législatives empêchant l’expulsion du territoire d’étrangers délinquants. Relevant que « le droit actuel » autorisait le gouvernement « à faire beaucoup de choses », il a expliqué sur BFM souhaiter que cette loi supprime la disposition législative selon laquelle un étranger arrivé en France avant l’âge de 13 ans n’est pas expulsable. Il a précisé que cela ne s’appliquerait qu’en cas de « crimes et de délits graves ». Avec AFP