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Exportation de céréales hors UE : la France autorise l’utilisation d’un pesticide

Céréales françaises
La phosphine utilisée par la France pour ses exportations de céréales vers l’Afrique

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) autorise de nouveau la mise sur le marché de la phosphine, un insecticide utilisé lors du transport de céréales vers l’Afrique.

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), l’utilisation de la phosphine est conforme au règlement européen. L’Union européenne (UE) prévoit en effet le recours à cet insecticide lorsqu’il a été prouvé qu’un pays tiers de destination exige ou accepte ce traitement afin de prévenir l’introduction d’organismes nuisibles sur son territoire.

Ce sont donc trois lignes qui autorisent les producteurs à exporter leurs céréales hors Union européenne sans avoir à se soucier des limites maximales des résidus édictées par la Bruxelles, rapporte le Canard Enchaîné. Des lignes glissées dans le règlement européen qui fixe les seuils de résidus de pesticides. L’Anses renouvelle donc l’autorisation de mise sur le marchés de deux pesticides à base de phosphure d’aluminium.  Ladite substance dégage, rappelle l’hebdomadaire satirique, au contact de l’humidité un gaz neurotoxique qui, par le passé, a provoqué la mort de plusieurs manutentionnaires.

L’autorisation de mise sur le marché a été renouvelée par le fabricant néerlandais qui commercialise la phosphine.

Restriction levée

Dans sa décision, rendue en octobre, l’Anses avait restreint le champ d’application de ce traitement à partir du 25 avril 2023. Elle n’autorisait que la fumigation indirecte des céréales. Par exemple, une pastille de phosphine pouvait être déposée dans une enveloppe ou dans une boîte trouée.

Mais cela avait suscité une vive inquiétude des céréaliers français. Ils ont vu dans cette mesure un manque à gagner très important pour eux. Onze millions de tonnes de grains seraient en jeu, soit près de 4 milliards d’euros de pertes possibles. Plusieurs pays africains exigent dans leur cahier de charges une fumigation par contact direct, notamment le Maroc, l’Égypte ou encore le Togo.

Qu’en est-il de l’Algérie, grosse consommatrice des céréales françaises ? Acceptera-t-elle l’importation de ces céréales traitées avec ces pesticides ?

L.M./Rfi

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