Aksel Bellabbaci, conseiller de Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, réfugié en France est accusé par la justice algérienne d’avoir commandité des incendies qui ont fait au moins 90 morts en août 2021 en Kabylie. Mais le parquet de Paris ne se laisse pas conter car les preuves manquent pour l’extrader, selon la justice française.
La cour d’appel de Paris a ordonné mercredi un complément d’informations aux autorités algériennes , qui demandent l’extradition d’Aksel Bellabbaci, un opposant et cadre du Mouvement d’autodétermination de la Kabylie (MAK). Il est accusé « d’actes terroristes », selon par les autorités algériennes.
Lors d’une audience le 11 septembre, le parquet général avait requis un supplément d’information, estimant que « l’enjeu (était) trop grave » et que « le rôle d’Aksel Bellabbaci (méritait) d’être éclairé ». Dans sa décision, la chambre des extraditions de la cour d’appel a suivi cette position, estimant que « les informations communiquées par les autorités algériennes se (révélaient) très incomplètes ». L’opposant de 41 ans a déjà été condamné par contumace plusieurs fois et est poursuivi pour quatorze infractions, dont certaines lui font encourir une condamnation à la peine de mort, une peine toujours dans la loi algérienne même si le pays ne l’applique plus.
Rappelons à ce propos que la justice algérienne a vite accusé le MAK et le Maroc d’être derrière les impressionnants incendies d’août 2021 qui ont fait 90 morts et ravagé des dizaines de milliers d’ha de forêts et de champs.
La France a accueilli de nombreux opposants au régime algérien depuis 2020 dont des dizaines de cadres et militants du MAK ainsi que des activistes sans attaches politiques identifiées.
La rédaction et agences