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Facebook et la valse des « like » !

Réseaux sociaux

Faisant partie d’une génération réfractaire aux réseaux sociaux, en général, et à Facebook, en particulier, je me suis enfin laissé convaincre de me lancer dans l’aventure après la publication de mes « mémoires en dents de scie, entre là-bas et ici » sous les conseils avisés de mon éditeur pour lequel Facebook constitue un moyen rapide et efficace de se constituer un réseau pour faire connaître le livre auprès d’un large public par la grâce d’un effet « boule de neige » inévitable.

Il n’y a pas vraiment de recette miracle pour se constituer tel réseau sinon un algorithme qui s’entame par des invitations adressées à des amis que l’on connaît dans la vie réelle. Mais tel circuit demeure insuffisant et se limite à quelques dizaines de personnes, tout au plus. S’ensuit une deuxième étape pendant laquelle on cherche à amplifier son capital « amis virtuels » selon une description succincte de leur profil.

La frénésie de l’amitié choisie atteint un niveau tel qu’en l’espace de quelques mois, mon réseau affiche un nombre qui se rapproche des 5 000. Plutôt une performance si j’en juge par la comparaison avec d’autres amis qui affichent un nombre voisin avec des années d’expérience dans le monde de l’amitié virtuelle.

Je m’étais mis en tête de focaliser mes « dons de séduction » sur les auteurs de la région parisienne et au-delà de la France et de la Belgique, en plus d’un groupe de lecteurs algériens qui ne peuvent pas commander mon livre, en leur proposant une lecture de quelques bonnes feuilles de mes mémoires que j’insère régulièrement sur ma page Facebook. Je dois dire que dès le départ, les réactions furent plutôt positives puisque la majorité, pour ne pas dire l’unanimité, de mes lecteurs appréciaient mes textes et ne manquaient pas de m’en faire part à travers des commentaires plutôt élogieux !

Aux hasard de ces rencontres, quelques amis attachants avec lesquels les échanges se font suivant un rythme quasi quotidien ainsi que le responsable de la prestigieuse revue littéraire « Lettres capitales » qui m’a diligemment proposé de publier quelques morceaux choisis de mon ouvrage (*).

Une amie m’a fait découvrir une pratique plutôt intéressante qui consiste en l’échange par courrier des nouvelles productions des auteurs. Pratique à laquelle je me suis laissé entraîner gaiement par deux fois, enrichissant ainsi ma bibliothèque de deux ouvrages que j’ai lu avec plaisir !

Au fur et à mesure des commentaires et des « like », vous vous laissez emporter par un engouement qui vous laisse croire à un succès commercial imminent de votre livre. Qu’en est-il vraiment et quelle importance donner à ces pouces bleus qui se dressent parfois par dizaines ? On ne peut vraiment en juger que le jour J des comptes avec l’éditeur. C’est à dire le 31 décembre.

En attendant, nous « petits auteurs » nous serrons les coudes pour économiser notre énergie et résister, un tant soit peu, au poids phénoménal des mammouths de l’édition, comme Gallimard et Flammarion, tout en continuant de nous laisser bercer par l’illusion d’un succès qui ne tardera pas à pointer le bout de son nez à l’horizon de nos espérances…

Avons-nous d’autres choix ?

Kacem Madani

(*) https://lettrescapitales.com/kacem-madani-memoires-en-dents-de-scie-i/

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