L’association Sud Culture prépare la 19e édition du Festival Tamazgha qui se tiendra du 19 au 22 juin prochain, dans le 15ème arrondissement de Marseille.
Le festival Tamazgha est produit par Sud Culture, une association créée par des passionnés de musique réunis autour d’un projet de valorisation de patrimoine musical et culturel nord-africain, en particulier berbère.
Entre mémoire des traditions et métissages actuels, le festival se déroule selon un concept d’expression partagée, mêlant professionnels et amateurs, musiciens et mélomanes, petits et grands.
Le festival illustre, depuis sa création en 2006, une certaine volonté de rendre la culture accessible à tous, en offrant une programmation ambitieuse réunissant valeurs montantes et artistes confirmés.
PROGRAMMATION
Mercredi 19 juin (16h-19h) : ateliers musique & théâtre
A Campagne Lévêque, 2 Bd Ledru Rollin 13015 Marseille (sur le terrain de basket)
Musique
Découverte des musiques du monde et traditionnelles d’Afrique du Nord : Initiation aux rythmes berbères et nord-africains, pratiques vocales, instrumentales, et improvisations.
Clôture de l’atelier: Prestation musicale par l’intervenant musicien
Théâtre
Initiation à l’art du théâtre : atelier basé sur un travail du corps dans l’espace scénique (respiration, voix, regard, écoute, concentration…)
Il s’agira d’apprendre à investir l’espace scénique, improviser, développer son imaginaire et son monde intérieur, être à l’écoute de l’autre, explorer les potentialités offertes par son corps et sa voix pour jouer.
Clôture de l’atelier: prestation théâtrale par l’intervenant metteur en scène, comédien
Jeudi 20 juin (20h30): Atelier d’initiation à la calligraphie berbère
Au 15ème Art, 178 avenue de Saint-Louis 13015 Marseille.
Découverte de l’alphabet et des symbole du Tifinagh, écriture millénaire, toujours vivante. Sa particularité de cette écriture est que les lettres ne sont pas liées entre elles. Le signe Z de « Amazigh », reflète le symbole de l’ « Homme libre ».
La calligraphie est, étymologiquement, l’art de bien former les caractères d’écriture. (Le matériel nécessaire sera fourni sur place)
Vendredi 21 juin (20h30): « Bachir et les sept épreuves » spectacle de et par
Farid Oukala , Au 15ème Art, 178, avenue de Saint-Louis 13015 Marseille
Farid Oukala est comédien, conteur, formateur et metteur en scène. Il présentera seul sur scène, son spectacle vivant et interactif « Bachir et les sept épreuves »
Synopsis :
Bachir est un jeune garçon espiègle et futé, vivant dans les montagnes de Kabylie. Un jour son père l’envoie garder les chèvres sur les hauts plateaux… A son réveil, ses sept chèvres ont disparu.
Un Djinn les a confisquées et lui impose une épreuve pour chaque chèvre qu’il voudra regagner. C’est le moment pour Bachir d’utiliser son esprit d’invention.
Samedi 22 juin (21h) : Lounis Aït Menguellet en concert
Au Théâtre de la Sucrière, 246, rue de Lyon 13015 Marseille
Auteur, compositeur, et interprète, cela fait maintenant plus de 5 décennies que le troubadour perpétue la tradition orale des montagnes kabyles, depuis la fameuse chanson Ma trud interprétée en 1967, lors de l’émission radio animée par Cherif Kheddam. L’équipe du Festival Tamazgha a organisé un événement unique en l’honneur des 40 ans de carrière de Lounis Aït Menguellet en 2007 puis célébré son demi-siècle de carrière en 2017 !
Ce poète, symbole emblématique de la culture kabyle, sera de retour cette année à Marseille, pour la soirée de clôture de la 19ème édition du festival ! En plus de 50 ans de poésies chantées, Lounis Aït Menguellet a rempli les plus grandes salles
Si l’« Olivier kabyle », comme certains se plaisent à le surnommer, se fait le chantre de sa culture trop souvent bâillonnée, il s’en dégage, au-delà de toute revendication, une dimension universelle.
Dans sa langue maternelle, le kabyle, il défend non seulement la différence culturelle, identitaire, sa reconnaissance et son respect comme un droit et un devoir à l’égard de l’humanité ; mais il chante également l’oppression, la violence, la haine d’un frère ou l’Amour… Autant de grandes causes que de thèmes tirés du quotidien.
Ses textes sont d’une puissance et d’une qualité rare, où images et métaphores révèlent la force du verbe.