Un nouvel influenceur algérien a été interpellé en France, apprend-on mercredi 22 janvier. Selon le ministère de l’Intérieur, celui-ci a tenu des propos violents à l’encontre de la France sur TikTok.
Une affaire supplémentaire, alors que depuis le début de l’année, plusieurs enquêtes visant des internautes algériens ou franco-algériens ont été lancées, contribuant à envenimer un peu plus les relations Paris-Alger. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, s’est exprimé à ce sujet dans une longue interview publiée dans l’hebdomadaire L’Express.
Cet influenceur algérien s’appelle Rafik Meziane, et le ministre de l’Intérieur l’accuse de propager la haine en ligne. Aussitôt, le parquet de Paris a recadré Bruno Retailleau. « Il est rappelé que seule l’autorité judiciaire est légitime à communiquer sur une affaire judiciaire en cours et qu’une personne qui n’est pas jugée est présumée innocente », a expliqué à l’AFP le parquet, dans une rarissime prise de parole aux allures de remontrance. « En l’occurrence, cette fuite est par ailleurs tout à fait prématurée », a-t-il ajouté.
Depuis début janvier, plusieurs internautes algériens ou franco-algériens ont été inquiétés suite à leurs publications sur internet. L’un d’entre eux, âgé de 59 ans, et se faisant appeler « Doualemn », avait même été expulsé vers l’Algérie début janvier, avant d’être renvoyé en France aussitôt par les autorités algériennes.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français, avait alors dénoncé une volonté d’« humilier la France ». Dans l’hebdomadaire L’Express, il réitère ses positions et assure qu’« il ne laissera rien passer » et qu’internet n’est pas une « zone de non-droit ». Le ministre revient longuement sur la détérioration des relations entre Alger et Paris, relations qu’il dit vouloir apaiser et dépassionner tout en énonçant une série de mesures possibles mais qui ont peu de chances de calmer le jeu avec l’autre côté de la rive de la Méditerranée.
Parmi elles, il y a le souhait de réduire le nombre de visas et la volonté de frapper au porte-monnaie ceux qu’il appelle les « dignitaires » algériens qui critiqueraient la France publiquement.
RFI