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France : mobilisation en hausse contre la réforme des retraites

Mobilisation contre la réforme des retraites.

Mobilisation plus importante. Colère et détermination des syndicats, telles sont les premières constatations de cette manifestation. Si pour le ministère de l’Intérieur, il y a eu 1,2 million de manifestants dans toute la France, la CGT annonce près 2,8 millions de manifestants, ce mardi 31 janvier 2023. 

Les syndicats appellent à de nouvelles mobilisations mardi 7 et samedi 11 février. Sur Twitter, la Première ministre Elisabeth Borne a dit entendre les « interrogations » et les « doutes » après la mobilisation.

Ce mardi 31 janvier, la mobilisation contre la réforme des retraites en France a été un peu plus importante mardi que le 19 janvier, avec au moins 1,2 million de manifestants contre plus de 1,1 million il y a douze jours, a annoncé le ministère de l’Intérieur, tandis que le syndicat CGT estime lui à  2,8 millions de manifestants dans toute la France.

À Paris, la mobilisation a atteint 87 000 personnes contre 80 000 le 19 janvier, selon le ministère. Le syndicat CGT annonce 500 000 manifestants dans la capitale.

Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, avait dès le début de la manifestation parisienne affirmé qu’il y avait « plus de monde » dans la rue que lors de la dernière journée de mobilisation. « Tout ce qui nous remonte partout en France, ce sont de très très gros chiffres, largement aussi bien, voire mieux que le 19 janvier dernier », a déclaré M. Berger, tandis que son homologue de la CGT, Philippe Martinez, a jugé qu’ils étaient « au moins aussi nombreux ».

Forte du succès de ces deux journées de mobilisation nationale, l’intersyndicale a appelé mardi soir à de nouvelles grèves et manifestations nationales les mardi 7 et samedi 11 février, exhortant le gouvernement à entendre la colère des Français face à une réforme jugée « brutale ».

La mobilisation était forte partout dans l’Hexagone

De Marseille, dans le Sud, à Rennes ou Nantes dans l’Ouest, dans les grandes villes, mais aussi dans des plus petites villes, les manifestants criaient : « Macron, ta loi ne passera pas ! ».

Les premiers cortèges se sont ébranlés à partir de 10h00 avec ce même refus de la réforme phare d’Emmanuel Macron et son report de l’âge légal de départ à 64 ans, notamment chez les femmes avec, par exemple à Toulouse, un collectif féministe en tête de cortège.

Des dirigeants syndicaux, dont le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, à gauche, et le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, le mardi 31 janvier 2023 à Paris. AP – Christophe Ena

Les premiers chiffres étaient dans les mêmes ordres de grandeur que ceux du 19 avec environ 14 000 manifestants à Rouen (contre 13 000) et 12 000 au Havre (contre 11 000). Une nouvelle fois, les villes moyennes semblaient en pointe avec 7 000 manifestants, comme le 19 janvier, à Alès ou 8 500 à Angoulême (9 000 le 19 janvier)

À La Réunion, plus de 10 000 personnes selon les organisateurs, 7 300 selon la préfecture, ont manifesté dans les deux principales villes de l’île.

À Paris, le cortège s’est élancé à 14h15 de la place d’Italie, emmené par les leaders de l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) rassemblés derrière la banderole « Réforme des retraites : travailler plus longtemps, c’est non » qu’ils arboraient déjà le 19 janvier. Onze mille policiers et gendarmes ont été mobilisés, dont 4 000 à Paris, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Avec RFI

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