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France : remous au RN après l’élection de Jordan Bardella

Bardella Le Pen
Le Pen Bardella, lors de l’élection de ce dernier président du RN.

Jordan Bardella a été élu hier, samedi, président du Rassemblement national à 27 ans avec près de 85% des voix face au maire de Perpignan, Louis Aliot. Jordan Bardella, qui assurait l’intérim de la présidence du parti depuis plus d’un an, succède officiellement à Marine Le Pen. Un score stalinienne se gausse ses ennemis.

En pleine polémique sur les propos racistes du député Grégoire de Fournas, c’est la ligne dure du parti d’extrême droite, le Rassemblement nationale, qui l’emporte avec l’arrivée de Jordan Bardella. De quoi créer des remous en interne.

Jordan Bardella est officiellement président du Rassemblement national depuis minutes , quand Steeve Briois publie un communiqué. La charge est lourde.

Le maire d’Hénin-Beaumont, mariniste de la première heure, annonce son éviction des instances dirigeantes du parti. Et il dénonce, au micro du service politique de RFI, une radicalisation de la ligne : « Nous avions quand même une ligne assez modérée, bien sûr il faut parler des choses importantes telles que l’identité du pays, mais il faut aussi parler de social, or j’ai l’impression que là on est en train de revoir la stratégie du mouvement, notre positionnement, ce n’est pas comme ça qu’on y arrivera. »

Le député du Pas-de-Calais, Bruno Bilde, lui emboîte le pas. Dans un café à deux pas de la Maison de la Mutualité où se tient le congrès, il raconte à la presse les désaccords au sein du parti : « Avec Jordan Bardella, on ne va plus parler que d’immigration et d’identité », avertit le député. Dans son premier discours en tant que nouveau président du parti, Jordan Bardella avait de fait insisté sur ce dossier. « Pour nous l’immigration doit être drastiquement régulée », avait martelé le nouveau président du RN.

De la radicalité dans les mots plutôt que dans les idées corrigent les cadres du parti. Selon Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée, Jordan Bardella s’inscrit dans la droite lignée de Marine Le Pen : « Jordan dit les choses, peut-être est-ce aussi générationnel, avec probablement moins de filtres que beaucoup de dirigeants d’appareils politiques… mais Marine Le Pen était déjà comme ça », concède Sébastien Chenu.

Selon le maire de Fréjus, David Rachline, il n’y a qu’une ligne au RN : « Je dis qu’il n’y a pas de divergences, qu’il peut y avoir des nuances. Il y a des gens comme moi qui sommes un peu plus souverainistes que d’autres par exemple, d’autres qui sont portés plus sur des sujets liés à l’identité ou à la sécurité. Ça peut arriver dans le cadre des congrès, il y a un certain nombre de débats : des fois on tombe d’accord, des fois un petit peu moins. Je crois que les élections ont été claires, Jordan a été largement élu. »

Avec RFI

 

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