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Gaïd Salah et fils

HUMEUR

Gaïd Salah et fils

Le système n’a pas de nom, il n’en a pas besoin : il est pourri jusqu’au trognon, il est mafieux, il est menaçant, il est dangereux. Il est à démanteler dans l’urgence. Pour sauver ce qui peut l’être de l’Algérie.

« Les enfants du général-président Gaïd Salah ».

« Mais quoi, les enfants de Gaïd Salah ? »

« Eh bien, ils sont poursuivis et interdits de sortie ».

« Ils ont volé ? Ils ont détourné? Ils ont corrompu? Ils ont pris ? Ils ont sévi ? Qui a décidé ? »

« Non, c’est papa-général. »

« Mais qui encore, papa-général? »

« Ma parole, tu es dur à saisir ».

« Oh oui, dans ce pays, on est tout et rien ».

« Eh bien papa-général a phagocyté es institutions, l’armée, l’administration… »

« Et ses enfants? »

« Eh bien ils se sont servis sous le parapluie de papa-général ».

 » Mais qui ne s’est pas servi dans ce pays, maire, chef de daïra, wali, gendarme, ministre, général ? »

« C’est bien vrai, qui ne s’est pas servi dans ce pays ? Mais papa général est exceptionnel. Il était chef d’état-major de l’armée pendant des années puis vice-ministre de la Défense. Il a pris le pouvoir sur le dos de la Révolution. Puis il menaçait les ennemis et les comploteurs contre l’Algérie, il interdisait, il fermait la capitale contre des envahisseurs, il jurait de juger tous les corrompus et les méchants de la bande, il arrêtait, il jugeait, il condamnait, il accusait les opposants et voilà que ses enfants sont accusés d’avoir détourné, dilapidé, soudoyé, … »

« Mais ils sont accusés par qui ? Par Tebboune qui était son ministre et de Bouteflika avant de l’introniser président lequel Bouteflika était ministre de Boumediène ? »

« Peu importe, cher ami. Un système n’a pas de nom, il n’en a pas besoin. Ses nervis se sacrifient. Ils s’abandonnent. Ils se dévorent. Ils s’entre-tuent. Ils se trahissent. Ils nient. Ils renient. Ils se renient. Ils ont peur. Ils concèdent. C’est cela un système mafieux, sauve qui peut ».

 » Tu me mets une puce à l’oreille ! De quoi était décédé le wali d’Annaba ? ».

Auteur
Achour Boufetta

 




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