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Gaïd Salah, mieux vaut tard que jamais

DECRYPTAGE

Gaïd Salah, mieux vaut tard que jamais

L’armée est enfin sortie de son silence pour venir au secours d’un pays naufragé, humilié, pillé par une bande de voyous qui s’étaient dirigés en gouvernement dans l’indifférence de ceux qui ont pour mission de le protéger.

Pendant 20 ans, un homme aura livré l’Algérie au viol, à la hogra, à la corruption, sans qu’aucune institution ne s’en offusque. Il revenait à l’armée, qui historiquement, depuis le putsch de 1962, est responsable du dérèglement politique que connaît le pays, de restituer l’Algérie aux Algériens.

Il aura donc fallu un mois et demi de manifestations populaires pacifiques mais déterminées, il aura fallu que toutes les catégories sociales et professionnelles du pays occupent la rue, criant leur colère et leur désespoir, il aura fallu une fermeté sans précédent dans l’histoire de l’Algérie pour que ce gang de proxénètes, de pilleurs, cette association de malfaiteurs qui s’étaient emparée de l’État et qui s’apprêtaient à reconduire le chef de bande pour un cinquième mandat à la tête de l’Algérie, il aura fallu faire trembler la terre et le ciel pour que les chefs de l’armée mettent fin à cette loufoque « neutralité » qui s’apparentait, en réalité, pour l’armée algérienne, à une non-assistance à un peuple et à un pays en danger.

En réagissant par la bouche du chef de l’état-major, Ahmed Gaïd Salah, l’armée vient de sauver ce qui peut l’être encore; après 20 ans de rapine, d’arrogance et de mépris de la bande de Bouteflika.

Se taire davantage aurait pris la forme d’une complicité dans la destruction de l’Algérie. Il est presque trop tard : la bande de Bouteflika a ruiné les espoirs de développement du pays. Il faudra tout reconstruire avec très peu de moyens, il faudra réinventer l’espérance, croire comme jamais on a cru en la détermination algérienne, il faut créer le miracle pour cette terre qu’on a piétinée avec tant de haine.

Une dernière chose, messieurs les généraux, de grâce, ne vous avisez pas choisir cette fois-ci à la place des Algériens.

Nous y reviendrons. 

Auteur
Mohamed Benchicou

 




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