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Gaza est un cimetière, s’indigne l’ONU

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Le peuple de Gaza meurt sous les bombes israéliennes.

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Des quartiers entiers de Gaza rasés

La guerre d’Israël contre Gaza transforme l’enclave palestinienne en «un cimetière pour les enfants», a déclaré lundi le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. La situation est insoutenable. Affamée, terrorisée par les bombardements, la population gazaouie vivote dans des conditions inhumaines.

En effet, le nombre de Palestiniens tués en un mois de frappes aériennes et de bombardements d’artillerie a dépassé les 10 000, dont plus de 4 000 enfants. Même en Cisjordanie, où le Hamas n’agit pas, comme pourrait le soutenir Israël, ce sont 163 civils palestiniens qui ont été tués par Tsahal.

La protection des civils «doit être primordiale», a déclaré M. Guterres. «Nous devons agir maintenant pour trouver un moyen de sortir de cette impasse brutale, horrible et angoissante de destruction», a-t-il ajouté, en appelant une nouvelle fois à un cessez-le-feu humanitaire immédiat.

Israël a défié les demandes internationales croissantes en faveur d’un cessez-le-feu et affirme que les otages pris par les militants du Hamas lors de leur attaque contre le sud d’Israël le 7 octobre devraient être libérés en premier.

Des responsables au sein des Nations unies ont appelé à l’arrêt immédiat de la guerre. «Une population entière est assiégée et attaquée, privée d’accès aux éléments essentiels à sa survie, bombardée dans ses maisons, ses abris, ses hôpitaux et ses lieux de culte. Cette situation est inacceptable. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Cela fait 30 jours. Trop c’est trop. Cela doit cesser immédiatement», ont-ils déclaré.

Parmi les 18 signataires de la déclaration figurent Volker Turk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’Organisation mondiale de la santé, et Martin Griffiths, responsable de l’aide humanitaire des Nations unies.

Le bombardement aérien, terrestre et maritime de la bande de Gaza a été l’un des plus intenses depuis le début de l’offensive israélienne à la suite de l’attaque du 7 octobre, au cours de laquelle le Hamas a tué 1 400 personnes et pris plus de 240 otages.

«Corps démembrés»

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que des dizaines de personnes avaient été tuées par les frappes aériennes israéliennes dans la ville de Gaza et, plus au sud, dans des quartiers de Gaza tels que Zawaida et Deir al-Balah. Des sources médicales ont indiqué qu’au moins 75 Palestiniens ont été tués et 106 blessés dans ces attaques. Les autorités sanitaires ont fait état de huit morts lors d’une frappe aérienne sur l’hôpital de cancérologie Rantissi, dans la ville de Gaza.

Selon le ministère, les forces israéliennes ont tué au moins 47 personnes lors des frappes de dimanche dans le camp de réfugiés de Maghazi, dans la bande de Gaza.

«Toute la nuit, les autres hommes et moi-même avons essayé de dégager les morts des décombres. Nous avons trouvé des enfants, des corps démembrés et déchiquetés», a déclaré Saeed al-Nejma, 53 ans.

Dans une autre attaque, 21 Palestiniens d’une même famille ont été tués dans des frappes aériennes, selon le ministère de la Santé. L’armée israélienne a déclaré que ses frappes avaient touché «des tunnels, des terroristes, des complexes militaires, des postes d’observation et des postes de lancement de missiles antichars». Les troupes au sol ont tué plusieurs combattants du Hamas lors de la prise d’un complexe militant contenant des postes d’observation, des zones d’entraînement et des tunnels souterrains.

Les efforts diplomatiques déployés par les États-Unis dans la région visent à réduire les risques d’escalade du conflit.

Le secrétaire d’État, Antony Blinken, s’est rendu à Ankara pour rencontrer le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, qui a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Mais il semble que toute cette agitation diplomatique n’est d’aucun effet sur la détermination de Benyamin Netanyahu de poursuivre la guerre et d’occuper la bande de Gaza.

Avec AFP

 

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