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Gaza : le Qatar demande au Hamas de quitter le pays

Quand Tebboune accueillait le chef politique du Hamas à Alger avec Mahmoud Abbas.

Ismaïl Haniye, le chef politique du Hamas à Alger avec Mahmoud Abbas et Abdelmadjid Tebboune.

Le Qatar a annoncé, samedi 9 novembre suspendre sa médiation entre Israël et le Hamas. L’émirat hébergeait jusqu’à présent le bureau politique de l’organisation palestinienne Hamas.

Alors que Gaza est ravagée par l’armée israélienne Doha demande au Hamas de quitter le pays. Le prétexte est trouvé : l’impasse dans les négociations avec Israël. Comme si le Hamas est le seul responsable en la matière.

Selon la diplomatie qatarienne, la médiation reprendra « lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux » dans les négociations. En conséquence, cet émirat du Golfe a également indiqué que le bureau politique du mouvement palestinien à Doha « n’a plus de raison d’être », sans dire s’il serait fermé.

Israël et le Hamas sont prévenus, assure Doha : l’émirat ne jouera plus les intermédiaires entre les deux parties « tant que les deux camps refusent de négocier un accord de bonne foi », a expliqué une source diplomatique. 

Dans un communiqué, le ministère qatarien des Affaires étrangères a confirmé l’information. « Il y a dix jours, lors des dernières (négociations) pour tenter de parvenir à un accord, le Qatar a informé les parties qu’il comptait suspendre ses efforts de médiation entre le Hamas et Israël si un accord n’était pas trouvé lors de ce round », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Majed al-Ansari dans un communiqué. « Le Qatar les reprendra lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux » pour mettre fin aux hostilités, a-t-il ajouté.

Terminée donc la médiation du Qatar pour mettre fin à la guerre à Gaza. Doha avait joué un rôle clé lors de nombreuses sessions de négociations infructueuses depuis près d’un an.

En conséquence, le bureau politique du mouvement palestinien Hamas, qui était depuis plus de 10 ans à Doha, « n’a plus de raison d’être », précise une source diplomatique. Si cela laisse entendre que le bureau n’est plus le bienvenu sur le sol qatarien, un responsable du Hamas sur place a indiqué sous couvert d’anonymat que son mouvement n’avait reçu « aucune demande de quitter le Qatar ».

Si la fermeture devait advenir, l’organisation pourrait regarder vers la Turquie ou l’Iran pour être hébergée. L’Algérie qui avait montré son soutien déterminé à la cause palestinienne, si l’on en tient compte de plusieurs déclarations d’Abdelmadjid Tebboune, pourrait-elle accueillir ce qui reste de la direction du mouvement Hamas à Alger ?

La rédaction

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