Jeudi 11 janvier 2018
Genèse d’un crise sans fin à la JSK !
Les nouveaux dirigeants doivent s’entendre si Badou Zaki sera entraîneur.
Encore une fois, la JSK se retrouve sans patron réel. Depuis le départ de Moh Cherif Hannachi, pas moins de cinq présidents se sont succédé à la tête du club en moins de six mois.
Azlef, instigateur du putsch contre l’emblématique boss des Canaris a assuré un intérim de moins de deux semaines. Incapable de gérer ses propres affaires et les affaires du club simultanément, il cède le pouvoir à un enfant de la JSK pour sauver les meubles. C’est de Hamid Sadmi qu’il s’agit Ce dernier, pour convaincre les plus pessimistes, présente un projet des plus ambitieux, avec en prime, un investisseur italien prêt à injecter des milliards dans les caisses du club.
Pendant des mois, Sadmi et les Italiens animent des points de presse pour rassurer (ou berner, c’est selon) les supporters kabyles. Mais c’est tout ! La JSK ne verra jamais la couleur de l’argent ni de l’un, ni de l’autre. Au contraire, les dettes du club s’accumulent. Et comme pour s’en aller par la grande porte, Hamid Sadmi offre un chèque de 600 millions de centimes à son entraîneur Jean Yves Chay qui n’aura travaillé que trois semaines à la JSK !
Exit Sadmi, le comité de surveillance chapeauté par le CSA (Club Sportif amateur) se retrouve dans l’obligation de faire appel a Madjen et Zouaoui, soit deux investisseurs qu’ils ont eux mêmes qualifiés de « peu crédibles »! Qu’à cela ne tienne, les deux industriels connus dans la région annoncent, dès le départ, qu’ils vont professionnaliser le club. Pour cela, une restructuration profonde allait intervenir dans les meilleurs délais. Les dettes du club (30 milliards de centimes) seront épongées au plus vite et les caisses du club renflouées dés qu’ils seront intégrés comme actionnaires majoritaires. Pour le sportif, ils font appel à Azzedine Ait Djoudi intronisé membre à part entière du directoire et directeur sportif avec les pleins pouvoirs ! Jusque-là, tout semble correct.
Mais, dans la réalité, ce dernier se voit obligé d’occuper le poste vacant d’entraîneur. Partagé entre organiser réunions avec de potentiels sponsors, et diriger les séances entraînement de l’équipe, Ait Djoudi ne réussit ni l’une, ni l’autre des missions. Résultat : la JSK n’a gagné aucun match sous ses ordres. Elle pointe désormais à une inquiétante 15e place ! Comme la situation devenait de plus en plus chaotique, les deux industriels le forcent à choisir entre le sportifs et l’administratif. Mais en coulisses, les trois hommes du directoire se déchirent entre eux. Finalement, Ait Djoudi décide de se retirer et entraîne avec lui la chute des deux investisseurs, destitués hier mercredi par une Assemblée extraordinaire du comité de surveillance.
Pour l’heure et dans l’immédiat, le pouvoir est confié à Nassim Abderahmane, membre du comité directeur qui, pendant 15 jours expédiera les affaires courantes du club. Par la suite, la direction du club reviendra à un homme jusque-là inconnu dans le milieu. Il s’agit de Cherif Mellal qu’on présente comme un « puissant » homme d’affaires qui a fait fortune en Allemagne avant de rentrer au pays.
Ce dernier, déjà très médiatisé, promet d’injecter pas moins de 50 milliards pour assainir les finances du club et couvrir toutes les dépenses courantes. Soutenu par l’ex-président Hannachi, Cherif Mellal rachètera la majorité des actions pour avoir le pouvoir sans partage. Réussira-t-il dans sa mission ou sera-t-il invité à quitter le bateau quelques semaines seulement après son « investiture » comme ses prédécesseurs? Il se peut même que le clash survienne bien avant que les choses ne soient officialisées, puisque certaines de ses visions actuelles ne sont pas partagées par les autres membres du conseil d’administration, à commencer par le choix du futur entraîneur. Lui aurait jeté son dévolu sur Nourredine Saadi alors que certains actionnaires veulent faire venir le Marocain Badou Zaki. Il faudra aussi s’accorder sur le nom nouveau manager qui remplacera Karim Doudène, démissionnaire aujourd’hui même. Puis, trouver deux nouvelles recrues qui feront l’unanimité et apporteront un plus à l’équipe.
Le chantier est immense et les lendemains très incertains !