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Génocide à Gaza : la Turquie rejoint la procédure sud-africaine devant la CIJ

Gaza

Des milliers d'enfants sont morts sous les bombes israéliennes à Gaza.

La Turquie s’est jointe ce mercredi 7 août à la procédure intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948.

C’est une nouvelle étape dans la réponse turque à l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, dont le président Recep Tayyip Erdogan est l’un des plus virulents critiques sur la scène internationale.

Trois mois après l’avoir annoncé, la Turquie a rejoint l’Afrique du Sud dans sa plainte contre Israël pour « génocide » à Gaza. Un moyen supplémentaire de dénoncer sur la scène internationale les souffrances endurées par les Palestiniens. Une façon, aussi, de continuer à critiquer l’Occident, qu’Ankara accuse d’être complice d’un « génocide ».

Cette initiative intervient dans un contexte de tensions redoublées après la mort à Téhéran du responsable politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, attribuée à Israël. Avec l’assassinat de cet homme, dont Recep Tayyip Erdogan était proche, la Turquie semble considérer qu’une nouvelle ligne a été franchie. Le problème, c’est que le président turc arrive à court d’options pour agir, en dépit des pressions de sa base électorale.

La Turquie a déjà suspendu ses relations commerciales avec Israël et bloque toute coopération avec l’État hébreu à l’Otan. Mais de nombreuses voix réclament qu’Ankara empêche aussi le passage du pétrole azerbaïdjanais, qui transite via son territoire pour fournir à Israël environ 40% de ses approvisionnements annuels. Un choix écarté pour l’instant, car la Turquie est soucieuse de préserver ses liens avec l’Azerbaïdjan.

Autre option publiquement évoquée par Tayyip Erdogan : celle d’une intervention de la Turquie contre Israël. Une idée à haut risque, dont le dirigeant turc n’a d’ailleurs pas indiqué la forme possible.

Rfi

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