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Grâce présidentielle et d' »apaisement » au profit de 2471 détenus

Prison

Quelque 200 détenus d'opinion croupissent dans les prisons

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a décidé, mercredi, des mesures de grâce présidentielle et des mesures d’apaisement au profit de 2.471 détenus, indique un communiqué de la Présidence de la République.

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a décidé, ce jour, des mesures de grâce présidentielle et des mesures d’apaisement au profit de 2.471 détenus, englobant les catégories suivantes:

– Une remise totale de la peine pour les personnes non incarcérées ayant été condamnées définitivement à une peine inférieure ou égale à 24 mois,

– Une remise totale de la peine pour les personnes détenues condamnées à une peine inférieure ou égale à 18 mois,

– Une remise partielle de la peine de 18 mois pour les personnes détenues condamnées définitivement dont la peine dépasse 18 mois mais n’excède pas 30 ans.

La remise totale ou partielle de peine est portée à 24 mois pour les détenus condamnés définitivement âgés de 65 ans ou plus, les mineurs, les femmes enceintes et les mères d’enfants de moins de 3 ans.

Abdelmadjid Tebboune a également décidé de maintenir les exceptions à la grâce pour les catégories mentionnées dans le décret présidentiel.

Par ailleurs, le président de la République a décidé des mesures de remise totale du restant de la peine au profit de 14 détenus condamnés définitivement pour des crimes d’atteinte à l’ordre public.

Il a, en outre, décidé des mesures d’apaisement au profit de huit détenus en détention provisoire ou en attente de jugement, pour des crimes d’atteinte à l’ordre public », lit-on dans le communiqué.

Si l’on s’en tient au contenu du communiqué, tout porte à croire que sur les 2471 détenus graciés, il y aurait des détenus d’opinion. Certaines sources avancent notamment le nom de l’écrivain Boualem Sansal (75 ans) qui pourrait être concerné par la dernière mesure.

Tous les 215 prisonniers d’opinion devraient dans les faits être concernés par cette mesure. Leur place n’est assurément pas en prison. Mais comme on est en Algérie et Abdelmadjid Tebboune nous a habitués aux effets d’annonces et aux écrans de fumée…

La preuve ? Au même moment de l’annonce de ces « grâces » des activistes sont convoqués ou interpellés. Donc la prudence est de mise au sujet de cette énième annonce.

La rédaction 

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