Nous sommes le 13 septembre et nous sommes au 30 ème vendredi de marche à Akbou, à l’est de Bejaia.

Une grande foule s’est mobilisée pour se préparer pour une marche des plus grandioses. Ce qui caractérise l’événement de ce vendredi c’est la masse populaire qui a décidé de participer comme d’ailleurs dans toutes les villes du pays aux marches pour faire réussir notre révolution du sourire vantée de par le monde entier !

Les citoyens ont usé de slogans qui dénoncent la mainmise des généraux sur le pouvoir en utilisant différentes manœuvres et manipulations.

La population akboucienne ne désespère pas, elle a affiché une forme d’optimisme unique eu égard au nombre de participants, elle a réitéré sa détermination d’aller jusqu’à la libération du pays de cette dangereuse pègre qui nous asservit encore et ce depuis l’indépendance du pays.

Pour Da Cherif, l’un retraité a déclaré ceci : « Ces marches doivent se renfoncer davantage, il ne nous reste pas beaucoup pour atteindre la victoire, il y va de notre avenir en tant que nation, ne baissons pas les bras, la mobilisation doit se fortifier chaque vendredi ».

La foule a scandé des slogans très hostiles au général Gaïd Salah qui, à chacun de ses discours, affiche son refus violent à la phase de transition qui le dérange selon ses déclarations.

Un autre vendredi de la révolte populaire, qui survient dans un contexte tendu, dans lequel le pouvoir en place tente d’imposer sa solution, avec la tenue d’une élection présidentielle dans les circonstances actuelles.

Un vendredi pacifique qui intervient aussi après l’arrestation, mercredi 11 septembre, d’un militant et acteur redoutable du Hirak, Karim Tabou. Parmi ces slogans il y a : « Halte aux discours des casernes » « Gaid Salah et Bensalah partez ! ».

La marche d’Akbou a débuté, comme chaque vendredi, à partir de la trémie de Guendouza et s’est arrêtée à la place centrale de la ville juste devant le siège de la mairie.