Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mercredi l’interpellation de 20 personnes pour des actes antisémites, depuis le début de l’escalade entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et Israël, samedi dernier.
Les autorités françaises resserrent l’étau sur les militants pro-Palestine. Gérald Darmanin s’exprimait, mercredi matin, au micros de médias français lors d’une visite, qu’il a effectuée en compagnie du ministre de l’Education Gabriel Attal, dans une école juive à Sarcelles, située dans le département du Val-d’Oise en région Île-de-France.
Une cinquantaine d’actes antisémites ont été signalées par les policiers et les gendarmes qui gardaient les synagogues, les lieux culturels et ceux de l’éducation nationale, a-t-il indiqué. « Ces actes ont été immédiatement signalées à l’autorité judiciaire », a-t-il affirmé, faisant état à « une vingtaine d’interpellations sur le coup ».
Darmanin a annoncé trois expulsions parmi les personnes interpellées.
« J’ai donné une consigne de fermeté aux préfets, que toute personne qui ne serait pas de nationalité française, quel que soit son statut, de procéder au retrait dans l’immédiat de son titre de séjour et l’expulsion immédiate de ces personnes. C’est le cas de trois personnes sur le territoire national », a-t-il énuméré.
Darmanin a, par ailleurs, réitéré l’engagement des autorités françaises à protéger les lieux culturels juifs en France. « 500 lieux, comme des écoles ou des synagogues, sont désormais protégés par 10 000 policiers et gendarmes », a-t-il soutenu.
D’un autre côté, le ministre de l’Intérieur a réitéré la position de la France concernant le soutien au Hamas, annonçant le lancement d’une procédure de dissolution de partis politiques ou d’associations qui feraient « apologie du terrorisme », citant en exemple l’association « La Palestine vaincra ».
Pour rappel, la France a fermement condamné l’attaque menée par le mouvement Hamas contre Israël, depuis samedi dernier, la qualifiant de « terroriste » et reconnaissant le « droit d’Israël à se défendre ». Des mesures ont été alors prises pour protéger les Français de confession juive.
Le ministère de l’Intérieur a, par ailleurs, interdit toute manifestation de soutien à la Palestine, alors qu’il a autorisé les manifestations pro-israéliennes.
Avec Anadolu