Les négociations sur un accord de trêve reprennent dans les jours qui viennent au Caire. Pour le président américain Joe Biden, on a jamais été si proche de la conclusion d’un accord entre les parties qui permettrait la libération des otages. Le Hamas à ce stade rejette le compromis américain. En Israël, cependant, on se déclare optimiste.
Objectif mardi ou mercredi dans la capitale égyptienne pour une nouvelle session de pourparlers. À Jérusalem, le bureau du Premier ministre israélien diffuse de l’optimisme prudent. Avec une possibilité de progresser vers un accord sur la base de la proposition américaine. Pour autant, rappelons que Netanyahou avait plusieurs fois dynamité des pourparlers bien avancés. Restons prudents.
Un communiqué publié par le cabinet de Benyamin Netanyahou émet l’espoir que la forte pression exercée sur le Hamas par les États-Unis et les médiateurs permettra de lever l’opposition de l’organisation palestinienne au compromis américain et conduira à une percée dans les pourparlers sur Gaza. Mais, pour les médias en Israël il y a ces déclarations et la réalité, qui, elle, se cache derrière un écran de fumée.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a mis en garde samedi contre le « cercle vicieux et dangereux d’instabilité » dont la poursuite du conflit à Gaza menace la région, en recevant au Caire le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, ont indiqué ses services. Une mise en garde répétée depuis plusieurs mois.
« Il faut saisir l’opportunité des négociations en cours » en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, « pour parvenir à un accord qui mettra fin à l’effusion de sang », a encore affirmé M. Sissi, selon un communiqué de la présidence égyptienne.
Aucun problème cardinal n’a été résolu
Le quotidien Yediot Aharonot cite dans son édition de ce matin une source politique israélienne de haut niveau qui, sous couvert de l’anonymat, reconnaît qu’aucun problème cardinal n’a été résolu lors du premier round de négociations. Et les chances que des solutions soient trouvées dans les jours qui viennent sont extrêmement faibles.
Des pressions très fortes en tout cas sont exercées sur le gouvernement israélien pour qu’il ne cède pas aux efforts de torpillage de l’extrême-droite. Cela sous forme de manifestations en soutien aux familles d’otages. Et aussi avec la visite du secrétaire d’État Antony Blinken qui doit s’entretenir avec Netanyahou.
Aux côtés des Etats-Unis et du Qatar, l’Egypte, fait partie des médiateurs entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, en guerre à Gaza depuis le 7 octobre. Une bande de Gaza complètement détruite par l’armée israélienne avec en prime plus de 40 000 morts palestiniens. Dont l’écrasante majorité sont des enfants et des femmes. Les rares images qui arrivent au monde de cette guerre montrent la férocité des bombardements et les corps martyrisés d’enfants et de femmes.
Des discussions en vue d’une trêve se sont achevées vendredi à Doha, et doivent reprendre la semaine prochaine au Caire, sur la base d’une nouvelle proposition américaine, soutenue par les autres médiateurs.
Mais le Hamas a rejeté de « nouvelles conditions » d’Israël dans ce projet remanié d’accord.
Avec AFP/RFI