L’avocat de Fernando Dias da Costa, déclaré vainqueur de l’élection présidentielle bissau-guinéenne du 23 novembre 2025, a affirmé jeudi détenir l’ensemble des procès-verbaux officiels certifiés par les commissions électorales régionales, confirmant sa victoire dès le premier tour.
« La vérité électorale est établie par les chiffres. Elle ne peut être annulée par une intervention militaire », a déclaré Me Saïd Larifou, lors d’un communiqué transmis à la presse à Dakar.
Selon lui, le processus électoral souverain de la Guinée-Bissau a été interrompu par un coup d’Etat militaire illégitime, visant à empêcher la proclamation officielle des résultats et à remettre en cause la volonté populaire exprimée dans les urnes.
Les documents électoraux détenus par l’équipe juridique du candidat, dont l’authenticité est présentée comme « incontestable », seront mis à la disposition de la presse et des organisations internationales, a précisé Me Larifou.
Par ailleurs, Fernando Dias da Costa a donné instruction de constituer l’État de Guinée-Bissau partie civile dans des procédures judiciaires en cours au Portugal pour blanchiment de capitaux, impliquant l’entourage immédiat du président sortant. Les autorités judiciaires portugaises sont également sollicitées pour que les fonds saisis soient reversés à l’État bissau-guinéen.
« La lutte contre l’impunité et le détournement des fonds publics commence aujourd’hui », a souligné l’avocat.
L’équipe du président élu appelle la communauté internationale, les organisations régionales africaines et les partenaires de la Guinée-Bissau à rejeter toute transition imposée par la force et à reconnaître exclusivement l’autorité issue du scrutin du 23 novembre.
Une conférence de presse est prévue à Dakar, afin de présenter les documents électoraux et détailler les démarches judiciaires engagées.
Mourad Benyahia

