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Hamza Zirem : « L’écrivain éloigné de son pays doit se recréer continuellement »

ENTRETIEN

Hamza Zirem : « L’écrivain éloigné de son pays doit se recréer continuellement »

Hamza Zirem est né en 1968 à Akfadou. Il a enseigné la langue française pendant plusieurs années. En 2009, bénéficiant d’une bourse d’études dans le cadre du réseau international ICORN, il a été accueilli en Italie par la municipalité de Potenza. Depuis 2010, il entreprend la profession de médiateur interculturel et linguistique.

Hamza Zirem a collaboré avec plusieurs revues et journaux : Rencontres Artistiques et Littéraires, Algérie Littérature/ Action, La Grande Lucania, Controsenso Basilicata, La Pretoria, Territori della Cultura… Hamza Zirem est l’auteur d’une dizaine de livres. Il est co-auteur de la traduction des entretiens radiophoniques de Jean El Mouhoub Amrouche avec Giuseppe Ungaretti (UniversoSud, 2017).

Il a été nommé, par l’Universum Academy Switzerland, Ambassadeur de la Paix pour son précieux témoignage dans le domaine culturel. Il a obtenu de prestigieux prix littéraires en Italie: Premio Nuova scrittura attiva (Tricarico), Premio Europa (Porlezza), Premio Salvo D’Acquisto (Pescara), Premio Universum Basilicata (Potenza), Premio AlberoAndronico (Roma), Premio La Pulce Letteraria (Villa D’Agri) et Premio La Rosa d’Oro (Torre Alfina). Hamza Zirem a été nommé membre du comité scientifique du Centre Universitaire Européen du Patrimoine Culturel. Ses textes ont été insérés dans de nombreuses anthologies.

Le Matin d’Algérie : Après des études universitaires, vous avez enseigné pendant quelques années la langue française, j’essaie d’imaginer la difficulté d’exercer ce métier dans une Algérie où le pouvoir politique prône l’arabisation.

Hamza Zirem : L’enseignement est un métier très enrichissant et très exigeant. Il ne consiste pas seulement à aider les élèves à apprendre, l’éducation à l’école compte beaucoup et doit amener les apprenants à réfléchir à la manière dont ils peuvent contribuer à l’édification d’un monde meilleur. De mon expérience personnelle, je me rappelle surtout des textes de grands auteurs, qui ne faisaient pas partie du programme officiel, que j’étudiais avec mes élèves et qui nous transmettaient des regards observateurs sur la société ainsi qu’un sens profond des rapports humains. L’école algérienne a toujours été utilisée à des fins politiques.

Les diverses «réformes scolaires», entamées au cours des années, n’ont pas vraiment pour objectif une refonte pédagogique, les idéologies planifiées du régime ont intentionnellement détérioré le système éducatif. Dans son étude intitulée « Crise linguistique en Algérie: les conséquences de l’ arabisation », l’universitaire Lily Keener a écrit en 2019 : « En ce qui concerne l’Algérie, qu’il soit de la langue ou de la religion, le gouvernement ne désire que monopoliser tout afin de garder le pouvoir, et de plus, il ne désire que le pouvoir. Il ne s’intéresse ni à la question de la langue, ni de la culture. La langue arabe a bien été exploitée comme un outil destiné à la domination des Algériens. Chez le gouvernement algérien n’existe qu’une histoire de corruption qui a conduit le problème islamiste jusqu’à la décennie noire ainsi que la politique d’arabisation jusqu’à l’empêchement de la modernisation ».

Pouvons-nous dire que ce sont les contradictions, le manque d’horizon d’un pays qui se referme sur lui-même qui vous a ouvert les portes de l’écriture et vous a poussé à partir ?

Hamza Zirem : J’ai grandi dans un milieu familial très propice à l’éveil culturel. Je me suis rapproché davantage de l’écriture suite à mes rencontres déterminantes avec certains copains durant les études universitaires, nous avions vécu des expériences très formatrices et les lieux que nous fréquentions étaient de véritables bouillonnements culturels. En outre, depuis 1990, j’ai entamé une correspondance littéraire en échangeant les idées avec de nombreux écrivains francophones qui m’ont encouragé à publier mes propres textes.

Parmi eux, je peux citer Djamel Amrani, Michel Tournier, Jeannie Varnier et Michel Poissenot. Après avoir exercé pendant une quinzaine d’années dans le domaine de l’enseignement, j’ai quitté l’Algérie en 2007. J’ai vécu pendant plus d’une année en Norvège et puis je me suis installé en Italie. Abandonner son pays est toujours un choix douloureux. Les raisons qui poussent les Algériens à quitter le pays sont multiples.

La situation actuelle de l’Algérie est désastreuse: le président de la république et les membres du gouvernement sont illégitimes, le chômage est grave et endémique, les émeutes sont récurrentes, la flambée des prix érode continuellement le pouvoir d’achat des familles et la majorité de la population vit sous le seuil d’une extrême pauvreté, il n’existe aucune liberté d’expression, l’absence de démocratie est totale, la violation des droits de l’homme est systématique, l’incessante détention des militants du Hirak est arbitraire, la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 est très mauvaise…

Vous vivez depuis plusieurs années en Italie, où vous avez réussi à vous imposer en publiant des livres en italien et en français, parlez-nous de vos ouvrages ?

Hamza Zirem : Ma première suite poétique, parue aux éditions françaises Clapàs, remonte à 1997 et depuis j’ai continué de publier des recueils de poèmes, quelques essais littéraires, des entretiens avec certains auteurs, des fables pour enfants et des romans. J’ai également écrit le texte d’une pièce théâtrale qui a été représentée par la troupe Gommalacca à l’occasion de l’inauguration de « Matera, capitale de la culture européenne 2019 ». Je suis aussi co-auteur de la traduction des entretiens radiophoniques de Jean El Mouhoub Amrouche avec le poète italien Giuseppe Ungaretti, un livre publié chez UniversoSud en 2017. Dans quelques mois paraitra mon nouveau recueil de poèmes intitulé « La persistance des vieux jours » avec une introduction de Philippe Poivret.

L’Italie vous a adopté, vous avez obtenu de prestigieux prix littéraires ainsi que des nominations de très haut niveau comme ambassadeur de la paix et membre du conseil scientifique du Centre Universitaire Européen du Patrimoine Culturel de Ravello. Parlez-nous de ces heureux événements ?

Hamza Zirem : On m’a attribué des prix littéraires et des nominations, et les différents motifs des reconnaissances sont minutieusement expliqués par les jurys responsables. J’avais bénéficié d’une bourse d’études dans le cadre du réseau international ICORN et je suis accueilli par la municipalité de Potenza au sud d’Italie, en Lucanie. Invité dans un cadre officiel m’a énormément aidé à organiser facilement beaucoup de rencontres culturelles pour parler de mes livres et d’autres sujets.

J’avais, par exemple, organisé en 2009 avec le professeur Luigi Serra (un chercheur universitaire en études berbères et un ami de Mouloud Mammeri) un colloque international sur la Kabylie comme région emblématique de la Méditerranée. Oui la Lucanie m’a adopté. Cette région méridionale a accueilli de nombreuses et importantes civilisations méditerranéennes, des Grecs antiques aux hommes illustres du XXe siècle.

Une région riche en paysages qui, sur quelques kilomètres, changent considérablement : des côtes sableuses ou découpées, des lacs aux montagnes, des châteaux aux fermes ; elle offre des décors splendides très différents. Le sud d’Italie a su garder une réelle authenticité semblable à la Kabylie, avec des gens viscéralement attachés à leur terre, à leur culture et à leur langue.

Les Lucaniens ont fièrement conservé leurs traditions aux rites anciens et ils ont su mettre à profit toutes les stimulations culturelles. Cette terre riche en produits gastronomiques est une gardienne excellente d’un patrimoine ancien et raffiné. Chaque commune est un haut lieu de valeurs culturelles d’où émergent des faits, des us et coutumes d’une grande richesse.

Le caractère de l’Italien du sud est souvent jovial, on peut discuter de tout avec lui, vu sa facilité d’approche et son humanité. Les Lucaniens sont ouverts au monde par tous leurs sens, ils sont admirablement armés pour recueillir le trésor illimité de sensations et de jouissance que la Lucanie met à leur disposition. Ils gardent en eux intacts la puissance, l’audace et le besoin d’appréhender le monde dans sa réalité physique, ils sont de vrais habitants de la terre. Ils vivent en harmonie avec l’univers en atteignant un haut niveau de plénitude morale. De cet accord profond et essentiel, entre la Lucanie et ses habitants, nait une parfaite grâce.

Après avoir passé plus d’une année en Norvège où les personnes sont très froides comme leur climat, je me retrouve beaucoup mieux ici au sud de l’Italie dans le climat de la culture méditerranéenne, je ne me sens pas dépaysé et je découvre beaucoup de choses similaires entre l’Afrique du nord et le sud de l’Italie : les traditions et les us, certains faits historiques, les rythmes de la musique, la saveur culinaire, l’architecture, l’accueil des gens, la mentalité, la sympathie, la vie communautaire et même la langue dont beaucoup de termes arabes et berbères sont utilisés dans les dialectes lucaniens.

Y a-t-il des reconnaissances ou des évènements culturels importants auxquels vous aviez participé qui vous tiennent particulièrement à cœur ?

Je suis parfois invité par des universités, des établissements scolaires et des associations culturelles pour participer à des événements culturels. Chaque rencontre me procure de grandes satisfactions. Je cite quelques épisodes qui me viennent à l’esprit en ce moment.

Lors d’un festival de la poésie des pays méditerranéens qui s’est tenu à Nusco le 24 octobre 2009, les élèves de cinq lycées d’Irpinia dirigés par leurs professeurs ont étudié et traduit mes poèmes du français vers l’italien et même du français vers le latin. Ils m’ont consacré d’admirables critiques littéraires qui ont été publiées dans le numéro 4 de la revue «Il Monte». Ma suite poétique intitulée «Saisir le présent », parue dans la revue Algérie Littérature / Action en 2005, a été traduite en norvégien par le traducteur de Nedjma de Kateb Yacine : Kjell Olaf Jensen et a été publiée en 2008 à Stavanger. Mon roman « Inno alla libertà di espressione » a été étudié à l’Université de la Basilicate par les étudiants du département des sciences humaines.

En décembre 2010, un de mes textes est publié à Florence dans une anthologie, consacrée au thème de la liberté des idées, imprimée en 7000 copies et distribuée gratuitement dans tous les instituts scolaires du cycle secondaire de la Toscane. Dans un de ses livres, le grand écrivain italien Rocco Brindisi me cite dans plusieurs passages une trentaine de fois. Après avoir lu mon roman intitulé « L’exil norvégien d’un écrivain kabyle », le poète Oudjedi Khellaf m’a écrit un long commentaire, voici un petit extrait : « La première impression qui se dégage de ce roman est la poésie dont il regorge. (…) Ton écriture ressemble à celle de Mouloud Feraoun ou Albert Camus par sa simplicité, à celle de Mouloud Mammeri par sa poésie et à celle de Kateb Yacine par sa profondeur humaine ».

Est-ce que vous pourriez mettre en évidence quelques brefs extraits de votre roman que vous venez de citer pour donner une idée bien précise, aux lecteurs de notre journal, de ce que vous écrivez ?

« Le rôle de Massi en tant qu’écrivain est d’ouvrir son cœur et ses idées à ses interlocuteurs, d’exprimer sa vision des choses, ses craintes et ses aspirations. L’acte d’écrire est, d’une certaine manière, un acte risqué qui suppose beaucoup de courage et d’abnégation dans le contexte où il vivait. Répondant aux questions qu’on lui pose, Massi évoque sa collaboration au journal Akfadou News et savoure encore ces temps durant lesquels il s’efforçait de sensibiliser les lecteurs sur des questions de morale, sur l’importance de la citoyenneté souveraine et sur le déclin de l’ouverture démocratique qui a gangréné l’Algérie jusque dans ses moindres recoins.

Face à l’oppression, ses articles se sont faits virulents, ce qui lui a valu un emprisonnement. L’écriture journalistique l’a fait voyager abondamment. Sa cause était juste et son combat était indispensable. Sa conscience demande à ce que quelqu’un le comprenne et poursuive sa lutte. Peut-être qu’un jour ses signaux seront plus forts que l’inhumanité de ceux qui l’ont poussé à l’exil. (…) Massi est un terrien, qui s’est nourri de vérités simples. C’est cela qu’il tente de traduire dans ses livres, par besoin de le rappeler au monde qui l’oublie, quand il ne se désintéresse pas, préférant les plaisirs et les vanités.

Massi est quelqu’un qui a besoin du ciel mais dont les pieds demeurent ancrés dans le sol, il a besoin du concret, de toucher, de sentir, de voir et d’entendre avec les mots de tous les jours. Ses sentiments s’appuient sur des valeurs qui ne visent que ce qui peut rendre le monde et les hommes meilleurs. L’encre dans laquelle il plonge sa plume n’est pas celle qui rédige les savants dictionnaires, mais celle où le cœur puise ce qui le fait battre. (…) C’est quoi l’exil ? Une omniprésence d’un état d’esprit énigmatique. Vidée de sa substance vivante, l’âme s’engourdit et s’éteint dans un profond sommeil. Comme le vent qui souffle nerveusement sur le no man’s land, le bateau de Massi a du mal à trouver son port. Les flashbacks douloureux l’empêchent d’oublier les temps malfaisants et les périples âpres. (…) L’expérience de l’expatriation est une épreuve douloureuse et éprouvante.

L’écrivain éloigné de son pays doit se recréer continuellement une ambiance avec des couleurs imprécises. Massi reconsidère son exil dans ce qu’il contient d’épaisseur de survie, de souffrance, de joie inventée et de liberté recherchée. L’exil est une tension qui vise à fragmenter tant d’expériences humaines. Le regard de Massi est braqué vers un avenir de sentiments blafards. Sa vision est déroutante dans un mélange de symboles et d’interprétations confuses. La déraison de son époque l’a contraint à consommer la bêtise des jours contrariés. Il reconnaît l’inanité de son cheminement décérébré ».

En France, les écrivains algériens souffrent du manque de visibilité pour la majorité car l’accès aux médias est souvent impossible. Pensez-vous que l’Italie offre plus d’ouverture et plus de perspectives de réussite aux auteurs étrangers ?

Oui l’Italie offre certainement plus de possibilités aux écrivains étrangers par rapport à la France. Au fil des années, la reconnaissance des différentes cultures et l’écoute des témoignages d’auteurs étrangers deviennent de plus en plus importants. L’intérêt pour la littérature produite par des auteurs d’origine étrangère en Italie est né dans le cadre d’un cours universitaire sur la communication interculturelle, initié par l’enseignante Paola Ellero qui avait déclaré : «Les productions culturelles des étrangers constituent, au-delà de leur valeur littéraire, un outil pour dépasser les frontières qui conditionnent encore notre façon de penser et de vivre le phénomène migratoire et la présence de citoyens immigrés dans notre pays. Ils nous invitent à regarder la réalité, souvent entachée de stéréotypes, à travers les yeux de ceux qui ont cherché et trouvé l’hospitalité parmi nous, parvenant également à s’intégrer.

Face à l’augmentation des flux migratoires de ces dernières années, à l’image transmise par les médias, un changement de perspective dans notre façon de voir l’immigré est de plus en plus nécessaire. La littérature des migrants en langue italien peut jouer un rôle important dans ce processus, car elle reflète dans le présent de ces nouveaux voisins notre passé, pas substantiellement différent, même s’il est refoulé, d’hommes et de femmes qui ont dû abandonner leur terre pour chercher ailleurs une meilleure vie ».

L’Italie n’est pas épargnée par la crise sanitaire mondiale, comment vivez-vous cela ?

On résiste en espérant que les choses rentreraient dans l’ordre après la saison hivernale. On se rend compte que la première vague de la pandémie n’a pas servi de leçon aux gouvernants, on se retrouve une nouvelle fois avec un manque flagrant de préparation. La deuxième vague du coronavirus est brutale, elle dévoile les disparités du système sanitaire italien et les hôpitaux du sud risquent de chavirer. Pour le moment, les autorités ont catalogué les vingt régions en zones jaunes, oranges et rouges, impliquant différentes restrictions.

Quel regard portez-vous en Italie sur la révolution pacifique algérienne du Hirak ?

Un collectif d’Algériens résidents en Italie a été créé pour soutenir le Hirak. Il organise souvent des activités à la place Cordusio de Milan et rassemble des dizaines de personnes très actives qui se solidarisent avec les manifestants en Algérie et sensibilisent l’opinion italienne. Les protestations menées par le Hirak algérien étaient très impressionnantes. Les messagers de la révolution du sourire, depuis le mois de février deux mille dix-neuf et pendant plus d’une année, ont organisé des manifestations de masse plusieurs fois chaque semaine en Algérie et dans plusieurs pays étrangers où résident nos concitoyens. Ils ont hissé notre âme que l’on tente d’assujettir, ils continuent à réclamer un état civil et non militaire, ils ont brandi des slogans captivants, leurs chansons improvisées valent mieux que mille discours.

Ils ont mis l’intérêt collectif au dessus de tout, ils se sont rappelé des sacrifices de nos martyrs, ils ont traversé toutes les villes et tous les bourgs pour libérer nos âmes enchainées et abattre les injustices qui ont perduré. Ils ont franchi des océans en démence et des territoires consternés pour allumer sur nos fronts la flamme de l’espoir. Ils supportent encore de longues attentes pour tracer d’authentiques chemins, ils résistent aux aléas des quatre saisons pour figurer l’arc-en-ciel. Ils affrontent constamment de très grandes difficultés causées par le régime dictatorial des militaires. Beaucoup de personnes sont arrêtées et arbitrairement emprisonnées à cause de leurs opinions, même le drapeau amazigh dérange ceux qui ont renié notre identité. Les hirakistes sont des militants vigoureux et ils s’expriment pacifiquement en réinventant nos aspirations avec de géniales trouvailles. Ils s’efforcent de garantir des lendemains qui chantent pour ouvrir les fenêtres du pays sur la promesse de l’aube.

L’Algérie libérée des tyrans est une espérance pour tous. Les messagers de la révolution du sourire ont désobéi à la mort programmée de l’Algérie pour déjouez les ivresses et les fureurs des décideurs illégitimes. Les agents du désordre ne peuvent brouiller les pistes perpétuellement. Après la pause forcée, due à la pandémie, les hirakistes renaitront avec de nouvelles formes de lutte. Avec leur détermination, ils résisteront jusqu’à l’instauration d’une transition démocratique et iront jusqu’au bout avec le projet du changement radical pour éteindre l’incendie causée par les pyromanes du pouvoir.

Cette révolution extraordinaire, ignorée par presque tout l’Occident, se poursuivra certainement jusqu’à la chute de la dictature des généraux. Les revendications de liberté et de démocratie soulevées dans le plus grand pays africain entraîneront des changements majeurs dans l’ordre géopolitique de l’Afrique du Nord et auront un impact sur le monde entier. Ces changements seront d’une importance fondamentale en ce qui concerne notamment l’avenir de la politique étrangère des différents pays européens.

Auteur
Entretien réalisé par Brahim Saci

 




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