Abdelaali Hassani Chérif, candidat malheureux à l’élection présidentielle prend acte des résultats définitifs annoncés par la Cour constitutionnelle et se défausse sur l’Anie dont il réclame la dissolution et des sanctions pénales contre ceux parmi ses responsables qui « ont commis des crimes contre la nation ».
Haro sur l’Anie donc ! Lors d’une conférence de presse tenue, samedi, au siège du Mouvement de la société pour la paix (MSP), après l’annonce par la Cour constitutionnelle des résultats définitifs de l’élection présidentielle, le chef du parti, Abdelali Hassani Cherif, a déclaré que « la Cour constitutionnelle a confirmé ce que le mouvement soutenait à travers ses déclarations liées à la manipulation des résultats provisoires annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) ».
Le détenteur de la deuxième place à la présidentielles a estimé que « la Cour constitutionnelle a œuvré à corriger ce qu’il a pu grâce aux dossiers dont il dispose », soulignant que les résultats définitifs sont fondamentalement différents des résultats provisoires.
Le chef du MSP a souligné que les violations et les falsifications survenues lors des élections sont considérées par la loi comme un crime électoral, et que ce que l’Autorité électorale nationale indépendante a commis est un crime constitué à part entière qui nécessite d’abord la dissolution de l’Autorité électorale nationale indépendante, et exige de poursuivre en justice ceux parmi ses responsables qui ont commis des crimes contre la nation.
En dépit des annonces officielles, cette présidentielle a été marquée par un taux d’abstention record. Certains, comme le RCD, avance une participation qui ne dépasse guère 20% du corps électorale. Aucune surprise n’était permise quant au nom du vainqueur. Dès l’annonce de la date de la présidentielle, les Algériens, les chancelleries étrangères et les analystes savaient que Tebboune serait le gagnant. Les dés étaient pipés d’avance. Tout le reste n’est qu’affiche politique. D’où le refus des Algériens de participer à la mascarade électorale. Tout ce carnaval passé, que va décider Tebboune ? Va-t-il continuer sa fuite en avant ou va-t-il se ressaisir ?
Samia Naït Iqbal