Site icon Le Matin d'Algérie

Hirak : L’heure est grave, le peuple demande sa paix et sa liberté

COMMENTAIRE

Hirak : L’heure est grave, le peuple demande sa paix et sa liberté

Des marées humaines ont été formées dans toutes les rues des wilayas d’Algérie, lors des marches de vendredi 25 octobre. C’est énorme.

La situation est finalement grave ! Le mensonge du chef de l’État par intérim Abdelkader Bensalah n’a pas été épargné par le peuple qui a pris d’assaut toutes les villes d’Algérie en ce 36 ème Vendredi consécutif. Après le discours de ce «guignole au service de Gaid Salah», les cris de colère des algériennes et des algériens a été entendu dans les rues.

Dans la capitale, la marche pacifique était grandiose. Des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants ont battus le pavé tous en chœur. Sous les youyous et les tambours ils criaient « khawa khawa ». Les premières pancartes visaient le général d’état major Ahmed Gaid Salah qui serre les coudes depuis le départ de l’ex président Abdelaziz Bouteflika. «Gaïd Salah : vous ne pouvez pas feinter le peuple ! Vous allez tous dégager !» D’autres slogans très hostiles au pouvoir et des métaphores sont au menu. Des caricatures qui montrent Bensalah en train de fouiller les poches de Vladimir Poutine…

Les images expriment aussi l’instabilité du pays et la colère des populations. Un octogénaire brandissait haut une affiche ou on lit : « le peuple veut l’indépendance». De là nous comprenons la gravité de la situation pourtant jugée maîtrisée par Abdelkader Bensalah devant l’écran international. Au fait le peuple algérien demande le départ de ce dernier et de la bande qui reste du clan Bouteflika. Il est quasiment impossible de compter les milliers de pancartes brandies par les Hirakistes.

Mais on déniche de loin celle ci : «Madania machi 3askariya» (civile et pas militaire) qui exprime le refus du «plan militaire» mené par le général major. Le plan de Bensalah ne serait qu’un «plan militaire» Dans son discours en Russie, Bensalah a parlé d’un plan qui est en phase finale. Il ne s’agirait que d’une petite stratégie déjà lancée par Gaid Salah pour tenir en main la situation. Il consiste en l’interdiction du port de drapeaux autres que celui d’Algérie. Ce qui a agité un peu la communauté kabyle qui est directement visée. Il s’agît aussi d’une opération d’arrestation et d’emprisonnement des personnalités politiques et des éléments actifs du Hirak (mouvement). En premier, le secrétaire de l’UDS (union démocratique et social) M. #KarimTabbou qui a été placé sous mandat de dépôt. Le militant journaliste M. #Fodil_Boumala, l’un des organisateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Le moudjahid #LakhdarBouragaâ, un indépendantiste et homme politique. Une figure du Hirak. Il a été arrêté parcequ’il avait un impact sur la société et surtout qu’il dérangeait M. le général.

 La liste des arrestations à travers le pays est très longue. Une centaine de jeunes ont été placés sous mandat de dépôt pour le port du drapeau amazigh ou pour atteinte à l’État. Ce sont les causes avancées par le général Gaïd Salah qui estime qu’«une minorité est en train de manifester contre ses décisions notamment celle d’organiser les élections présidentielles le 13 décembre prochain». 

Auteur
Mounir Outemzabt

 




Quitter la version mobile