Après des mois de batailles juridiques et administratives, le cinéaste-réalisateur, Hocine Redjala, a réussi, il y a trois jours, de quitter l’Algérie pour rejoindre ses enfants et son domicile en France.
Hocine Redjala a bénéficié d’une levée de l’Interdiction de sortie de territoire national (ISTN), dont il a fait l’objet depuis août 2023 lors de sa rentrée en Algérie. il a été placé sous ISTN sans qu’une décision judiciaire ne vienne formaliser officiellement cette décision arbitraire.
Aucune raison non plus n’a jamais été avancé par une quelconque autorité devant Hocine Redjala.
Toutes ses démarches pour connaître la partie à l’origine de son ISTN sont restées vaines. Il a tapé à toutes les portes, des commissariats, des tribunaux et du ministère de la Justice, rappelle le Comité national pour la libération des détenus.
En avril dernier, il avait tenté de prendre l’avion à partir d’Alger pour rejoindre ses enfants. En vain. Il a été refoulé manu militari sans aucune raison.
De nombreux Algériens sont sous le coup de ces décisions arbitraires que sont les ISTN. Certains sont tout simplement arrêtés et condamnés à la prison ferme. Comme Mohand Taferka, 74 ans, condamné à deux ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale ». Militant de l’identité amazighe et président de l’association Taferka, basée en région parisienne, Mohand Taferka est victime de la décision de Gaïd Salah qui a lancé une guerre contre les symboles de l’identité amazighe. Lui mort, ses cerbères continuent de sévir en Algérie.
L.M.