Comment oublier ce jour du 18 octobre, anniversaire de l’assassinat de Krim Belkacem, le premier soldat et premier patriote dans le combat pour la libération de l’Algérie ?  

Ce cinquantenaire de sa mort ravive l’espoir du récit historique objectif de cet homme qui a débuté son combat contre le colonialisme dès 1947, sept ans avant le début de la Guerre d’indépendance de l’Algérie.  

Pendant cette guerre révolutionnaire, il a occupé bien des postes prestigieux et stratégiques aux gré des évènements. Il fut naturellement chef d’état-major de la zone autonome d’Alger et de la wilaya III (Kabylie).

Dans les trois Gouvernements provisoires algériens, il occupa le poste de vice-président, tout en cumulant respectivement les postes de ministre de la Défense, puis de ministre des Affaires étrangères, et enfin de ministre de l’Intérieur. 

En sa qualité du plus gradé des chefs historiques du Front de Libération Nationale, il conduira la délégation algérienne pendant les négociations des accords d’Evian en 1962. En sa qualité de négociateur en chef, il signera ces accords devant les représentants du général de Gaulle, et mettra fin à la Guerre d’Algérie avec la France.  

J’ose espérer qu’à l’occasion de ce cinquantenaire de la mort tragique de Krim Belkacem survenue en Allemagne le 18 octobre 1970, parce qu’assassiné à Francfort par les siens, se poursuive par « l’Année de Krim Belkacem». Pendant celle-ci ,  il serait opportun et utile pour la jeunesse algérienne de décliner l’héritage que nous a légué le Lion des djebels , comme le surnommaient ses adversaires, voire ses admirateurs …  

Il est venu le temps de rendre un hommage à la hauteur de cet homme d’Etat de grande valeur.