Abdelmadjid Tebboune a soutenu sans barguigner, samedi, que l’Algérie connaissait une profonde mutation à tous les niveaux et avançait à pas sûrs vers l’édification d’une économie forte et diversifiée après les réformes globales ayant permis d’asseoir un nouveau système garantissant la liberté d’initiative, favorisant l’investissement et consacrant les principes de transparence et d’égalité entre les opérateurs économiques.
A peine croyable déclaration ! De quel pays parle-t-il donc ? Ses chevilles ne sont pas seulement gonflées, elles lui donnent des ailes à l’inimitable Ammou Tebboune. C’est qu’il croit manifestement à ce qu’il dit !
Evidemment Abdelmadjid Tebboune n’allait pas faire l’effort de lire sa déclaration. Il a horreur des raouts publics et des grands messes nationales et internationales. Comme à son habitude, il a son premier ministre pour ce faire.
Donc, dans une allocution lue en son nom par Nadir Larbaoui, à l’occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures, dans la wilaya de Timimoun, Tebboune s’est laissé aller à une leçon d’histoire que tout le monde connaît en rappelant que la création de l’UGTA, le 24 février 1956, «a été une étape cruciale dans l’histoire de la lutte du peuple algérien».
Sous Tebboune, le ministre de la Communication convoque les journalistes !
Lyrique, il ajoute : «Le militantisme et les sacrifices des travailleurs algériens demeureront à travers les générations successives comme une source d’inspiration et un exemple de la contribution de l’école syndicale à la formation du Mouvement national et de son rôle décisif dans le processus d’édification et de promotion et de développement de la production nationale», a souligné le président de la République.
Le chef de l’Etat s’est lâché dans des projections économiques en ajoutant que l’Algérie poursuivra ses efforts pour augmenter ses capacités de production des hydrocarbures, à travers un plan d’investissement ambitieux qui permettra d’augmenter la production primaire d’hydrocarbures en Algérie, de l’ordre de 2% annuellement, durant la période allant de 2023 à 2027, pour atteindre environ 209 millions de tonnes équivalant pétrole (TEP) à l’horizon 2027.
Energies fossiles toute !
La protection de l’environnement attendra car Tebboune a d’autres préoccupations comme Le président de la poursuivre les investissements pour la découverte de nouveaux champs et l’amélioration des champs existants, en sus de l’intensification des efforts en vue d’accélérer la cadence de mise en œuvre du programme de valorisation des hydrocarbures.
Ce programme, a-t-il ajouté, vise à conférer une nouvelle dynamique au domaine de la pétrochimie, et ce dans le cadre de la concrétisation de son engagement à encourager la production et l’exportation de l’énergie, à travers l’intensification de la production des énergies fossiles.
Comme pour donner une touche verte à son discours à l’or noir, il souligne que l’Algérie « s’est engagée à accompagner le processus de transition énergétique réussi et à se positionner en tant qu’acteur clé dans la production de l’électricité, l’intensification du reboisement et la biodiversité ». Epatant ! La diversification de l’économie patientera devant la bouche des pipelines.
Samia Naït Iqbal