Mercredi 29 mai 2019
Ils ont tué le Dr Kameldine Fekhar, militant des droits humains !
L’acharnement judiciaire, l’incurie des médecins et le mépris atavique des décideurs civils et militaires ont mis fin à ses jours ce mardi 28 mai 2019.
L’abjecte campagne de répression contre ce médecin, ses compagnons et toute sa communauté a brisé la force de résistance de ce militant connu pour son pacifisme hérité de ses cultures ancestrale et ibadite dont les valeurs d’humilité, de labeur et de courage sont un honneur pour l’Algérie.
Docteur Kameleddine Fekhar est mort en soldat héroïque des droits de l’homme, des droits des Mzabs, des Amazighs et des libertés pour l’Algérie. Les procureurs, juges, commissaires de police, ministres de la justice qui ont eu à traiter son dossier, le trio Gaïd Salah, Bensalah et Bedoui, tous sont responsables et coupables de cette mort.
Une mort injuste qui nous rappelle, en plein processus révolutionnaire, que le système algérien reste toujours assassin.
Mais ce n’est pas tout. Les décideurs dont la cruauté n’a pas de limite veulent, du coup, le tuer une seconde fois. En effet, le pouvoir a interdit qu’il repose dans le cimetière ibadite d’Alger alors que c’était le vœu formulé de son vivant. Sa dépouille est donc pour le moment acheminée, par contrainte vers Ghardaïa !
L’émotion est d’autant plus grande dans tout le pays et dans la diaspora. Partout, dans les foyers, les rédactions, la rue, règne une profonde indignation. Les milieux politiques, associatifs, des droits de l’homme dénoncent avec force ces tragiques dénouements d’un homme traqué par les pouvoirs locaux et nationaux.
Ils condamnent fermement de tels agissements inhumains, indignes de l’Algérie en lutte et exigent que soit respecté le lieu de sépulture choisi par sa famille. Ils appellent, en signe de solidarité avec les proches du défunt, à observer une minute de silence lors des marches du vendredi 31 mai.
Le combat continue !