Ali Aoun, ministre de l’industrie Ali Aoun, a le propos facile. Cependant, sa dernière déclaration sur l’importation de voitures a été très critiquée par la majorité des Algériens.
« La voiture est une nécessité, pas une priorité… Si quelqu’un veut acheter une voiture, il n’a qu’à l’importer lui-même ! », a tonné Ali Aoun. Donc ceux qui se plaignent du prix élevé des véhicules sur le marché national n’ont qu’à importer, selon le ministre, qui reconnait ici en filigrane l’incapacité de ses services à assurer la stabilisation du marché.
Il y a quelque chose comme « tag aal man tag » dans cette déclaration du ministre Aoun. Une forme de défi aux Algériens qui recherchent à acquérir une voiture accessible.
Tout le monde sait qu’en dépit des déclarations rassurantes du chef de l’Etat et de ses ministres, le prix des voitures sur les marchés demeure exorbitant. Aujourd’hui c’est un luxe d’avoir une voiture pour les bourses moyennes en Algérie.
Et cette sortie du ministre qui constitue un aveu d’échec n’est pas pour rassurer le marché.
Sofiane Ayache