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Invité de deux ministères, un archéologue égyptien réaffirme l’origine Yéménite des Amazighs!

Contrevérités sur les Amazighs et Chachnaq pour les célébrations officielles de Yennayer

Invité de deux ministères, un archéologue égyptien réaffirme l’origine Yéménite des Amazighs!

Incorrigible pouvoir algérien. Après avoir, des décennies durant, importé les enseignants égyptiens, pour apprendre aux Algériens la langue oubliée de leurs « ancêtres arabes », le voilà qui récidive, en important des pseudo-historiens et scientifiques, toujours égyptiens, afin de nous apprendre notre histoire amazighe ignorée. Et comme on peut s’y attendre, cette histoire est forcément un peu, sinon totalement arabe !

En effet, et lors des festivités officielles consacrées à la célébration de Yennayer à Constantine, un archéologue égyptien, Nacer Ismaïl Mohamed, a été invité par le ministère de la Culture et celle de la jeunesse et des sport, à disserter sur le Pharaon berbère Chachnaq 1er, qui a régné sur l’Égypte entre 926 et 955 av. JC et qui a fondé une dynastie de rois berbères qui ont gouverné l’Égypte pendant 200 ans. 

Seulement, des contrevérités ont été rapportées par cet archéologue, qui ont fortement déplus aux nombreux présents et ont suscités des réactions vives de la part de chercheurs et d’universitaires. 

Cet archéologue a nié d’abord le fait que le premier an amazigh, correspondait à la victoire du roi Chacnaq sur les pharaons. « C’est faux; l’année amazighe n’est pas liée à la victoire de Chachnaq sur les Égyptiens (…) on a commencé à compter, plusieurs années après que le Roi Amazigh ait conquis l’Égypte », expliquait-il.

Selon cet Égyptien, qui vient donner ses vérités aux amazighs, « les berbères sont la résultante d’un brassage ethnique entre les tribus maures, venant de Mauritanie, et des tribus « El Jitou », venant de Djibouti (non loin du Yemen), et ensemble, ils ont constitué les peuples nomades, qui se déplaçaient sans cesse, qui ont donné par la suite le peuple amazigh. » , mentionne-t-il encore dans des propos rapportés par plusieurs médias dont le journal arabophone Ennasr.

Le quotidien Liberté, rapporte pour sa part l’indignation de certaines personnes qui ont assisté, ou entendu le discourt à la radio locale. “Les événements historiques rapportés par cet archéologue égyptien sont totalement faux, je l’ai écouté le matin à la radio et c’est pour cela que je suis ici, je veux intervenir durant la conférence, je ne comprends pas ce choix de faire venir un archéologue égyptien pour parler de notre histoire, l’Algérie ne manque pas d’historiens quand même. Je ne suis pas kabyle et je suis curieuse de connaître l’histoire de nos ancêtres, mais je ne veux surtout pas avoir des informations erronées !” s’exclamera une présente.

Pour sa part, l’historien Mohamed Mesbahi a remis en cause tout ce qui a été rapporté par l’archéologue égyptien. “J’ai écouté son intervention sur la radio locale, et j’ai été étonné par ce qu’il a raconté. Yannayer est un événement historique très important pour nous en tant qu’Algériens, il faut que nous soyons prudents sur tout ce qui concerne notre histoire et notre patrimoine et ce qui peut être transmis aux générations futures, c’est une très grande responsabilité”, dira-t-il.

Au final, de tels agissements de la part des organisateurs et ministères de l’État, démontre, si besoin est, les vrais intentions du pouvoir algériens, qui, après la négation d’un demi-siècle de la dimension amazighe algérienne, s’apprête, maintenant qu’il y a péril en la demeure, à la confisquer et à la dénaturer. Aux amazighs de rester vigilants et de déjouer de tels plans diaboliques.

Auteur
Hebib Khalil

 




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