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Iran : la révolution du foulard !

Iran

Et si tout le patatras autour du voile islamique prenait fin en Iran en ce mois de septembre où des milliers de femmes se sont révoltées après la mort d’une jeune iranienne arrêtée pour « port de vêtements inappropriés » par la police des mœurs ?

Selon l’ONG Iran Human Rights, au moins 31 personnes ont été tuées depuis le début de la mobilisation.

L’islamisme moderne ayant pris sa source en Iran, au retour de l’imam Khomeiny pendant la révolution iranienne de 1979, il serait plus qu’utile à l’humanité que les mollahs se déchargent du pouvoir religieux pour enclencher une dynamique de réformes démocratiques qui se propagerait partout dans les pays musulmans. Mais au vu de la répression féroce qui s’abat sur la population, ces derniers jours, telle dynamique n’est pas encore au programme.

Ils tiennent bon et veulent bien le faire entendre puisque, ce jeudi 22 septembre, le président Iranien a poussé le ridicule jusqu’à vouloir imposer le port du voile à une journaliste iranienne de CNN qui refusait de se soumettre au dictat du port du voile. Et cela en plein New-York !?

La journaliste Christiane Amanpour a refusé de se plier aux exigences de Téhéran, alors que l’Iran s’enflamme après la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour « port de vêtements inappropriés » par la police des mœurs.

Selon les tweets de la cheffe de l’antenne internationale de CNN, un conseiller du président iranien est venu la voir « 40 minutes après l’heure à laquelle l’interview aurait dû débuter », pour lui dire qu’Ebrahim Raïssi « suggérait » qu’elle porte un voile, « parce que ce sont les mois sacrés de Mouharram et Safar ».

« J’ai poliment refusé. Nous sommes à New York, où il n’existe aucune loi ou tradition concernant le port du foulard. J’ai fait remarquer qu’aucun président iranien précédent ne l’avait exigé lorsque je l’avais interviewé en dehors de l’Iran », a expliqué la journaliste née en Grande-Bretagne d’un père iranien.

Quand s’arrêteront enfin ces lois ridicules qui empêchent la liberté de conscience individuelle ? La liberté individuelle est une belle chose, mais elle n’a de sens collectif que si elle s’arrête impérativement là où commence celle des autres. Et la liberté des autres commence par le respect que l’on doit au mode de vie du pays qui nous accueille aux quatre coins de la planète. La décence et le respect voudraient que l’on n’empiète pas sur des us et coutumes des autres, au nom de prétendus préceptes religieux importés et bien souvent dépassés. Mais allez donc expliquer ces éléments fondamentaux à des mollahs dont les neurones sont barbouillés en permanence par des ablutions intellectuelles perverses !

Concernant cet habit grossier, Il est permis d’aller encore plus loin en décrétant que « le voile n’est pas le bienvenu sur tout l’espace terrestre des continents de la planète ». Cet habit disgracieux représente le symbole par excellence d’une volonté d’aliénation sans appel de la femme, que les musulmans ont, de tous temps, considéré et considèrent toujours, non seulement comme un être inferieur mais comme un objet soumis aux extravagances saugrenues et machistes de l’homme.

Comment diable peut-on encore se permettre de perdre autant de temps et d’énergie pour débattre sur de tels signes d’assimilation abjectes de la femme après tant de combats dignes menés par nos mères depuis des décennies pour arracher leurs droits et se situer en position d’égale de l’homme ?

Mais comment oser espérer cela quand des imams de tous bords s’adonnent à pondre des fatwas, les unes plus saugrenues que les autres ? La dernière en date concerne le port de la montre. Il est suggéré aux musulmans de porter la leur (fabriquée par les kouffars) au poignet droit pour se démarquer des kouffars qui la portent à gauche !

Ils nous tournent en bourriques, et nous tournons !

Kacem Madani

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