La politique d’Israël est condamnable depuis de nombreuses décennies. Son obstination à parquer les Palestiniens et les priver de leur terre est un crime.
Cet État a bafoué toutes les résolutions de l’ONU et a trahi toutes ses signatures dans les traités de paix, très nombreux. Israël refuse toute restitution territoriale alors que l’histoire ne lui devait rien et qu’elle s’en est accaparée. Cette terre est une construction des deux puissances coloniales que furent la France et la Grande Bretagne.
Plus les traités se cumulent plus les terres accordées aux Palestiniennes par les résolutions de l’ONU sont rognées par des colonisations de communautés juives.
La politique du Premier ministre actuel d’Israël est la pire de l’histoire. D’un radicalisme sans concession il a constitué une coalition avec des partis politiques des plus extrémistes, nationalistes et religieux.
Il risque d’être le fossoyeur de l’État d’Israël car ce pays ne pourra indéfiniment consolider sa forteresse et sa politique de colonisation. C’est d’ailleurs ce qu’affirme Jacques Attali, le bien connu ancien conseiller de Mitterrand et juif.
C’est pour cela qu’il faut combattre cette politique et revenir aux anciennes limites territoriales accordées par la communauté internationale et acceptées par les autorités Palestiniennes. Israël s’y refuse obstinément ce qui ne la mène nulle part, au prix du malheur et du sang.
Mais pour autant, il est tout aussi condamnable de lutter contre cette politique avec la détestable hargne de l’antisémitisme ancré dans le plus profond des pays arabo-berbères pour une partie non négligeable de leur population. Des slogans et paroles inqualifiables sont présents dans toutes les manifestations de soutien à la Palestine. Et si ce n’est pas le fait d’une majorité cela reste encore beaucoup trop.
Si la Palestine attend que de tels sentiments lui viennent en secours, elle peut attendre longtemps ou se complaire de la pire des justifications pour son droit, même si elle récupère ses terres légitimes.
C’est absolument horrifiant que ce fond d’antisémitisme qui ne veut pas disparaître. Et qu’on ne me raconte pas d’histoires, je suis né et j’ai grandi en Algérie, l’antisémitisme (juif) a toujours été présent, bien antérieurement à la guerre Israélo-palestinienne. Et même longtemps avant lorsque les juifs, pourtant séculairement présents, n’étaient même pas autorisés à traverser les villes en cheval mais sur un âne.
Les Algériens ont trop rapidement et volontairement oublié un fait raciste qu’ils ne font remonter qu’au décret Crémieux, ce qui les arrange car, effectivement, les juifs ne s’étaient pas alignés sur la population musulmane. Mais en avaient-ils l’intérêt ?
Il faut absolument arrêter ce comportement raciste envers un État qui veut perpétuellement se prévaloir du passé. Rien n’est plus improductif, et même irrecevable moralement, que cette attitude pour défendre la population palestinienne. La judaïté n’a rien à avoir avec ce conflit.
Il faut impérativement que les populations arabo-berbères soient solides et légitimes dans leur soutien en faisant disparaître l’innommable.
Il faut également que la gauche israélienne reviennent à ses positions antérieures qu’elle a mis en sourdine d’une manière coupable.
Les uns et les autres ne peuvent se revendiquer d’une lutte pour les droits humains si cette condition n’est pas remplie.
Même si c’est un fait qu’ Israël porte une très lourde responsabilité par sa politique suicidaire et arrogante envers tous les traités de l’ONU et ses propres signatures qu’elle foule aux pieds, tout cela avec la protection des États-Unis sans lesquels elle serait bien fragile.
Boumédiene Sid Lakhdar, enseignant retraité