L’armée israélienne a annoncé lundi avoir tué une « figure centrale » du Hamas en Syrie, responsable de tirs de roquettes sur Israël depuis le territoire syrien, dans un rare communiqué sur ses opérations en Syrie.
Israël mène en toute impunité une guerre à Gaza mais aussi des frappes sur le Liban et la Syrie ciblant les deux mouvements le Hezbollah et le Hamas. Ni l’ONU, ni tout autre institution internationale ne semble influer sur les plans d’attaque de l’armée israélienne.
Ainsi, Hassan Akasha a été tué à Beit Jinn, a indiqué l’armée, une localité syrienne proche du Golan syrien, occupé par Israël, et de la frontière libanaise, située dans une région sous contrôle du régime de Bachar al-Assad.
« Il était une figure centrale responsable des roquettes tirées vers Israël par le Hamas depuis le territoire syrien ces dernières semaines », a précisé l’armée dans son communiqué.
Gaza sous les bombes israéliennes, Antony Blinken à Tel Aviv
« Nous n’autoriserons pas (que) le terrorisme (soit exercé) depuis le territoire syrien et tiendrons la Syrie pour responsable de toute activité émanant de son territoire », a ajouté l’armée.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien, visant essentiellement les forces soutenues par l’Iran et le Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés de l’Etat israélien, ainsi que l’armée syrienne.
Mais l’armée israélienne observe généralement le plus grand mutisme sur les opérations qui lui sont prêtées en Syrie, répétant inlassablement, lorsqu’elle est interrogée sur le sujet qu’elle n’a « aucun commentaire à faire sur les informations de médias étrangers ».
A Gaza c’est l’horreur au quotidien. Plus de 1000 enfants ont été amputés d’un jambe ou deux suite aux bombardements israéliens. Plus aucun bâtiment n’est épargné. Tous les services sont à l’arrêt. L’eau, l’électricité, la nourriture se font rares. Les rares hôpitaux fonctionnels sont dépourvus de moyens pour soigner convenablement les centaines de victimes quotidiennes. En 94 jours de guerre, plus de 110 journalistes sont tués par l’armée israélienne. Ils font manifestement partie des cibles prioritaires pour ne pas avoir de témoins.
Frappes mortelles
Plus tôt lundi, un responsable de sécurité libanais a indiqué à l’AFP qu’un haut responsable militaire du Hezbollah pro-iranien, puissant parti chiite allié du Hamas, avait été tué dans une frappe israélienne dans le sud du Liban. L’armée israélienne n’a pas fait de commentaire sur cette frappe.
Dans l’après-midi, le Hezbollah a annoncé la mort du « commandant Wissam Hassan Tawil », tué au combat au Liban. Il s’agit du plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis que la formation syrienne a ouvert le front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien.
Ces deux raids interviennent après la mort du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement islamiste palestinien, dans une frappe attribuée à Israël le 2 janvier, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le Hezbollah libanais a affirmé avoir ciblé mardi un centre de commandement de l’armée israélienne dans le nord du pays, en réponse à l’élimination du numéro deux du mouvement islamiste palestinien Hamas et d’un haut responsable militaire de sa formation.
Le mouvement islamiste libanais a déclaré dans un communiqué avoir ciblé « le centre de commandement de la région nord de l’armée » israélienne à l’aide de « plusieurs drones suicides », en « réponse » à l’élimination le 2 janvier du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et à celle de son responsable, Wissam Tawil, tué lundi.
L.M/AFP