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Israël punit collectivement les habitants de Gaza

Gaza
Le peuple de Gaza meurt sous les bombes israéliennes.

La trêve à Gaza a volé en éclats vendredi matin 1er décembre. En 24 heures, plus de 240 Palestiniens sont morts et 650 autres blessés, selon le gouvernement dirigé par le Hamas. L’armée israélienne a déplacé son offensive vers la moitié sud du territoire. De lourds bombardements sont signalés dans la région de Khan Younes et dans la ville méridionale de Rafah.

C’est à une impitoyable punition collective des habitants que s’emploie l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Le bilan des victimes s’alourdit. Pour se justifier, le gouvernement israélien déplore une « impasse » dans les négociations avec le Hamas au lendemain de l’expiration d’une trêve avec le mouvement islamiste palestinien. La guerre a dépassé les 14 000 victimes côté palestinien depuis plusieurs jours.

La branche armée du Hamas et celle du Jihad islamique affilié ont par ailleurs annoncé avoir tiré samedi « des barrages de roquettes » visant plusieurs villes d’Israël, dont Tel-Aviv, sans faire de victimes.

Un porte-parole de l’armée israélienne a fait état de « plus de 250 roquettes », dont la vaste majorité n’a pas réussi à atteindre sa destination ».

Dans le nord de la bande de Gaza, des nuages de fumée ont obscurci le ciel samedi. L’armée israélienne dit avoir frappé « plus de 400 cibles » dans le petit territoire palestinien depuis la reprise des hostilités vendredi matin.

Le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien surpeuplé, déplore plus de 240 morts et 650 blessés depuis la reprise des combats.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque sanguinaire sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités.

En représailles, Israël a lancé des bombardements dévastateurs contre le territoire palestinien, puis le 27 octobre une offensive terrestre.

Selon le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont plus de 6.150 de moins de 18 ans, ont péri dans les frappes israéliennes depuis le début des hostilités.

«Redoubler d’efforts»

Israël et le Hamas se renvoient la responsabilité de la fin de la trêve, qui avait permis la libération d’une centaine d’otages en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens.

Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël notamment, a dit avoir « proposé un échange de prisonniers et de personnes âgées » parmi les otages, ainsi que la remise à Israël des corps de captifs « morts dans les bombardements israéliens ».

Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le mouvement islamiste d’avoir « violé l’accord » et « tiré des roquettes » vers Israël.

Depuis la conférence sur le climat COP28 à Dubaï, le président français Emmanuel Macron a jugé samedi que l’objectif d’Israël d’une « destruction totale du Hamas » devait être « précisé », car il risquait d’engendrer « dix ans » de guerre.

Il a appelé à « redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable », estimant que la « sécurité » d’Israël ne pourra être garantie si elle « se fait au prix des vies palestiniennes, et donc du ressentiment » de toute la région.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété lui samedi soir que son pays poursuivrait sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza jusqu’à ce que « tous ses objectifs soient atteints », y compris la destruction du mouvement islamiste et la libération de tous les otages.

« Nous ne pouvons pas atteindre ces objectifs sans poursuivre les opérations au sol » qui « ont été essentielles pour parvenir aux résultats jusqu’ici », a-t-il ajouté, durant sa première conférence de presse depuis la fin de la trêve.

Pendant que la bande de Gaza est soumise à un tapis de bombes, l’aide internationale est bloquée aux frontières.

Avec AFP/RFI

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