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Issad Rebrab, patron de Cevital, est libre

EXPRESS

Issad Rebrab, patron de Cevital, est libre

Issad Rebrab, patron de Cevital, aura passé plus de huit mois de prison. L’homme d’affaires qui ferraille depuis plusieurs années contre le clan Bouteflika a été placé en détention provisoire dès le 22 avril. Certains disent qu’on lui reproche sa sympathie affichée au mouvement de dissidence populaire qu’il a soutenu et rejoint dès le début.

Au tribunal de Sidi M’hamed en ce dernier jour de l’année 2019, le patron de Cevital avait affiché assurance et soutenu qu’il n’avait rien à voir avec les accusations portées contre sa personne et son groupe.

Au bout d’une longue journée d’audition et de plaidoiries, le tribunal l’a condamné à une peine de prison de 18 mois dont six mois de prison ferme et une année de prison avec sursis pour infraction à la législation relative au mouvement des capitaux et surfacturation lors d’une opération d’importation.

Après un procès qui a duré plus d’une journée, le tribunal a condamné aux premières heures du 1er janvier 2020 le propriétaire du groupe Cevital à 18 mois de prison dont six mois de prison ferme et une année de prison avec sursis  » pour infraction à la réglementation des changes et des mouvements des capitaux de et vers l’étranger, surfacturation lors d’une opération d’importation et faux et usage de faux.

Issad Rebrab a réfuté toutes les accusations et clamé qu’il est victime d’une machination menée contre sa personne et son groupe.

Le même tribunal a condamné M. Rebrab, qui se trouve en détention préventive depuis le 22 avril dernier, à une amende de 1.383.135.000 DA.

Deux autres entreprises étaient également poursuivies dans cette affaire en tant que personnes morales pour « infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger », « faux et usage de faux » et « fausse déclaration douanière ».

Il s’agit d’Evcon, une filiale du groupe Cevital, propriété d’Issad Rebrab qui a importé les équipements de purification d’eau utilisant l’intelligence artificielle et de l’établissement bancaire The Housing Bank for trade and finance (HBTF).

Le tribunal a condamné l’entreprise Evcon à une amende de 2.766.000.000 DA au lieu de la saisie des machines.

Le tribunal a également condamné l’établissement bancaire The Housing Bank for trade and finance (HBTF) à une amende de 3.168.578.000 DA.

La présidente du tribunal a indiqué lors de l’interrogatoire des accusés que « l’expertise des factures gonflées a révélé que la valeur réelle de ces équipements est de 98. 983.000 DA et a révélé un écart de 691.576.630 DA entre la valeur réelle des équipements en question et le montant déclaré ». Dans cette affaire, le patron de Cevital s’en sort, même s’il rejette les accusations, avec une lourde amende et des doutes qui vont planer sur les accusations de surfacturation. Fera-t-il appel de la décision de la justice ?

Il faut rappeler ici que le groupe Cevital et son patron ont été la cible de grandes manoeuvres de neutralisation de la part d’Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie, actuellement en fuite à l’étranger sans nul doute sur instruction de Saïd Bouteflika. Tant et si bien que tous les projets de Cevital pourtant porteurs de création de richesses ont été bloqués. Certains ont carrément été interdits, comme la création d’un port en eau profonde à cap Djinet. L’ancien clan Bouteflika a voulu mettre à genoux le groupe Cevital au profit des Kouninef, amis de Bouteflika dont deux frères sont actuellement en détention provisoire à la prison d’El Harrach.

Auteur
La rédaction

 




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