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« Je tiens pour responsable la présidence de la république »

Nouvelles révélations du journaliste Meziane Abane

« Je tiens pour responsable la présidence de la république »

On en sait un peu plus sur la nature et les circonstances des menaces qu’avait dénoncé notre confrère d’El Watan, Meziane Abane. Ce journaliste, avait posté un commentaire sur sa page Facebook, dans lequel il se disait « menacé par les armes, lui et sa famille. »

Après que le journal El Watan ait publié un article dans lequel, il relatait et dénonçait les faits, Meziane Abane a expliqué sur sa Page Facebook, que son frère « a été braqué à l’arme la nuit du vendredi (17/11/2017), par des individus non identifiés. » Il explique notamment  que ces individus  » qui me cherchaient visiblement, et qui ont l’air très très professionnels, l’ont conduit, dans sa voiture, l’arme pointée sur sa tête, dans un endroit isolé. «Vous êtes un Abane, le frère du journaliste Meziane Abane», ont-ils cherché à savoir. Mon frère a répondu par un « non » : « je ne suis pas un Abane et je n’ai aucun frère journaliste ». L’un d’eux l’a giflé avant de lui demander ses papiers. », rapporte le journaliste, qui poursuit «Voilà, vous êtes bien le frère du journaliste» ont-ils ajouté. «Si vous le cherchez lui, pourquoi venir me voir moi», a répondu mon frère. «Wash dakhlek», ont-il rétorqué. Ces individus l’ont interrogé, par la suite, sur ma famille, ont pris son numéro et lui ont signifié que «ça ne sert à rien de déposer plainte».

Meziane Abane relate que ces faits se sont produits dans son village natale dans la  commune d’Ahnif et considère que l’acte est « une menace réelle » contre sa personne. « Cette histoire a eu lieu près de mon village, dans la commune d’Ahnif, daïra de M’cheddalah, dans la wilaya de Bouira. Je considère cet acte lâche comme une menace réelle contre ma personne et une tentative, de ces derniers et de ceux qui les ont envoyé, d’étouffer ma voix. Fini les interpellations comme j’ai l’habitude de subir. Maintenant, c’est place aux menaces des armes. Si les commanditaires n’ont pas été identifiés, les méthodes, elles, sont connues. Et moi qui pensais, qu’elles étaient révolues », poursuit le journaliste.

Considérant tout cela, Meziane Abane conclut que ce que venait de subir son frère le visait lui-même, et qu’il tenait pour responsable l’ensemble de la caste qui dirige le pays, à commencer par le président de la République. « Pour toutes ces raisons, je tiens pour responsables, la présidence de la république, à sa tête le président de la république et son frère conseiller, le chef des armés, le patron des services secrets, ceux de la gendarmerie et la police nationales, sur tout malheur qui peut arriver à moi ou à ma famille. Je n’accuse personne pour le moment, mais ces derniers sont responsables de ma sécurité et de celle de ma famille. S’il arrive un malheur à moi ou à ma famille, ce sont eux les responsables », conclut Meziane Abane.

 

Auteur
B. Karima

 




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