On peut être athée et laïc, ce qui n’est absolument pas incompatible avec le respect que l’on a envers nos compatriotes qui se ressentent chrétiens dans leur profond sentiment et histoire léguée.

C’est dans un moment déplorable de déni de leurs droits qu’ils vont le fêter, parfois cachés. Nous devons leur dire qu’ils ont tout notre amour et qu’ils soient heureux autant qu’il soit possible de l’être dans un régime militaire et théocratique. En Algérie, la théocratie a épousé la dictature militaire, elle ne se conçoit que dans une seule lecture, celle de la religion musulmane.

Nous sommes de tout cœur avec eux car c’est une journée importante dans leur foi et dans la liturgie de leur église. Certes, dans la hiérarchie de la foi chrétienne, Noël n’est pas au sommet de la dévotion. On n’est d’ailleurs même pas sûr que ce soit un 25 décembre que la naissance du prophète Jésus ait eu lieu.

Mais Pâques, le rendez-vous chrétien le plus fondamental, ne saurait enlever à la cérémonie et à la communion des croyants durant Noël le particulier attachement dans un moment immense de joie et de partage.

Qu’ils soient heureux et nous le serons avec eux car ce qui importe est l’équilibre du bonheur, celui de ressentir un bien être. L’Algérie n’est ni une langue, ni une religion, ni un quelconque dogme. C’est la rencontre de destins dans une histoire commune, qu’importe ses origines multiples.

Ce qui compte est l’être humain et le respect que l’on doit lui porter. Si nous combattons très souvent la religion c’est qu’elle est entre les mains d’imbéciles qui ont un autre objectif que son message originel.

Soyez heureux, fêtez Noël comme vous le ressentez, je suis avec vous, du plus profond de mon sentiment humaniste. Car pour moi, c’est l’être humain qui est sacré, pas un courant d’air dans le ciel.

Joyeux Noël à tous les Algériens chrétiens.