Le dimanche 30 mars 2025, Karim Tabbou, figure emblématique de la lutte démocratique en Algérie, a publié une lettre poignante adressée à Cherif Mellal. Dans ce message empreint de fraternité et de respect, il appelle l’ancien président de la JS Kabylie à suspendre sa grève de la faim, entreprise en signe de protestation contre les injustices qu’il subit.
Un appel à la raison et à la survie
Dans sa lettre, Karim Tabbou exprime son profond respect pour le combat de Cherif Mellal tout en soulignant l’importance de préserver sa santé et sa force pour continuer à défendre ses idées. « Le débat doit être libre et chacun a le droit d’exprimer son point de vue », rappelle-t-il, tout en insistant sur le fait que la grève de la faim, bien que symbolique et percutante, ne doit pas mener à l’irréparable.
Un engagement qui dérange
Cherif Mellal est perçu comme une figure de résistance face à un système qui cherche à le marginaliser. Selon Karim Tabbou, l’ancien président de la JSK, paie le prix de son engagement au sein du Hirak, de ses initiatives pour moderniser le football algérien et de sa volonté de réhabiliter un club qui incarne des valeurs identitaires et de liberté. « Tu subis les conséquences de ta tentative de donner un coup de pied dans la fourmilière d’un monde footballistique gangrené par la corruption », dénonce-t-il.
Un symbole de résistance
L’affaire de Cherif Mellal ne se limite pas à une simple question footballistique. Elle est devenue un enjeu politique et social. Pour Tabbou, Mellal incarne un espoir pour la jeunesse et la lutte contre un système qui cherche à « domestiquer la région ». Il dénonce une « conspiration » visant à l’écarter, utilisant des accusations fallacieuses de transferts financiers illicites.
Un message d’espoir et de résistance
Loin d’être un simple plaidoyer, la lettre de Karim Tabbou est aussi un message porteur d’espoir. Il affirme avec conviction que « le jour viendra inéluctablement où tu retrouveras ta liberté » et exhorte Mellal à ne pas céder à la fatalité. Il lui rappelle que « les hommes braves savent toujours faire la part des choses » et que leur combat pour la justice et la dignité est bien plus important que les manœuvres de leurs détracteurs.
Un combat pour une Algérie juste et prospère
En conclusion, Karim Tabbou inscrit cette lutte dans un contexte plus large : celui de la construction d’une nation émancipée, forte et juste. « Nous voulons une Algérie prospère, forte et juste », proclame-t-il, appelant à ne pas perdre de vue l’objectif ultime de leur engagement commun.
Cette lettre, bien plus qu’un simple appel à suspendre une grève de la faim, est un témoignage de solidarité et une affirmation de la persistance de la lutte pour la liberté et la justice en Algérie.
Samia Naït Iqbal