La statue du prince amazighe Aksel, celui-là même qui a combattu jusqu’à la mort les envahisseurs arabes, a été démantelée par les autorités locales. Une énième injure à l’histoire, estime le RCD.
L’Algérie n’en finit pas de subir les mutilations de son identité et de son histoire. Le démantèlement manu militari de la stèle du Roi amazigh Aksel (Koceila) érigée à Khenchela, le jour même de son inauguration, par les pouvoirs publics qui ont, auparavant, autorisé sa réalisation est un acte qui laisse le citoyen et tout observateur sans voix.
L’identité amazighe qui englobe langue, histoire et culture est un fait reconnu et inscrit dans la Constitution. La promotion et la défense de cette identité est du ressort de l’Etat même, même si le pouvoir politique de fait a choisi de sponsoriser en premier lieu une langue arabe dans sa version conservatiste et une version rigoriste et rétrograde de l’Islam pour perpétuer sa domination.
Cette agression contre notre identité millénaire est en droite ligne des obstacles érigés contre le développement de la langue amazighe, de son écriture et de la diffusion de la culture ancestrale sur tout le territoire du pays, de nos frontières de l’Est bordées par Tebessa et par la wilaya de Tlemcen à l’Ouest ,ainsi que de Tamenrasset au Sud à Alger au Nord.
Le RCD condamne cet acte indigne d’une autorité publique et exprime sa vive préoccupation face à ce déni et atteinte au patrimoine de la nation.
Ces agissements témoignent de menées institutionnelles délibérées contre notre socle identitaire et donc contre l’unité de la nation.
Ces actes visent à dénaturer et falsifier notre histoire et ses symboles et participent d’un révisionnisme dans le but de promouvoir d’autres récits conformément à l’idéologie arabo-islamiste.
Le RCD ne peut se taire devant de telles dérives qui portent atteinte à notre histoire et à ses symboles et qui constituent un danger et un affront pour notre peuple.
Le Rassemblement qui dénonce, encore une fois, ces menées appelle les pouvoirs publics à revenir sur une telle décision et les citoyens à s’en tenir à l’extrême vigilance.
Alger, le 04 décembre 2024
Le RCD, bureau de Khenchela