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La bêtise se met à emboucher les trompettes de l’anathème

REGARD

La bêtise se met à emboucher les trompettes de l’anathème

Les tentatives sont nombreuses de souiller l’image des hommes-phares du combat pour la défense de l’amazighité, de Mouloud At Maamar jusqu’à Yidir en passant par Benaï Ouali, ciblant par là l’idée d’une Algérie plurielle, tolérante, moderne et laïque. Que leurs mesquines velléités sont vaines face à notre détermination à rester à jamais attachés à nos racines.

Cette engeance négatrice et nihiliste ne pourra jamais nous couper de nos souches plongées dans le terroir de Tafriqt Ugafa (l’Afrique du Nord), patrie de Saint Augustin le chrétien, de Dihya la Juive, de Jugurtha le païen, d’Apulée l’animiste et de Kateb Yacine l’athée auquel Ghazali, prédicateur venu d’un autre pays pour prêcher la haine et la mort, avait dénié le droit d’être inhumé dans la terre de ses ancêtres.

Nous continuerons à nous réclamer de nos ancêtres, à revendiquer une Algérie, fille de la Numidie, des Hammadites, des Zirides et des Zianides qui ont accueilli les Juifs chassés d’Andalousie, et porteuse de toute cette diversité dont son Histoire multimillénaire a accouché. N’en déplaise à ceux qui ont été sacrés « intellectuels » par l’imposteur Bouteflika, tel qu’un certain Boumala (de son propre aveu au cours de son ‘procès’) et qui se sont mis à son service pour finir par se découvrir bien tardivement une âme de démocrate, après tant de victimes de l’ostracisme et de morts dont il n’ont jamais dit un mot, et se mettre maintenant à claironner que l’amazighité est un mythe (dixit Boumala). Ou ces porte-voix du baâtho-islamisme encore vivace sous le ciel d’Algérie, que des visières courtes empêchent de voir au-delà du 7è siècle de notre longue Histoire, s’échinant à protéger leur doctrine frileuse et inapte à résister à tout autre système de pensée.

Ce pourquoi ils sont pris d’épouvante seulement à l’idée d’affronter la contradiction et sont désespérément et délibérément imperméables à la différence et à la tolérance, d’où les dictatures que leurs leaders ont imposées dans nombre de pays, sous la houlette de leurs maîtres à penser baâthistes ou islamistes.

Qu’ils sachent que leur petitesse ne pourra jamais atteindre même l’encolure du cheval de Massinissa et que leur médiocrité atavique ne leur permettra jamais d’effleurer la hauteur d’esprit des défenseurs de la pluralité.

Je ne leur dirai même pas de se taire. Ce serait leur octroyer la qualité d’êtres sains.

Je leur demande de s’écraser.

Rabah Saoudi (citoyen qui rêve d’une Algérie libre, démocratique, plurielle et sociale)

Auteur
Rabah Saoudi

 




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