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La clinique privée El-Ihssaniat fermée par le wali de Batna

Pour cause de décharge

La clinique privée El-Ihssaniat fermée par le wali de Batna

Lors d’une inspection de travail inopinée, menée samedi, à travers plusieurs chantiers en cours de réalisation dans la wilaya, Siouda Abdelkhalek, wali de Batna, a montré encore son irritation.

La raison de sa colère ? La clinique privée El Ihsaniat. Une décharge de déchets (pansements, couches de malades, seringues, aiguilles de seringues et tout un ensemble de produits appartenant à cette clinique privée située dans un quartier résidentielle s’est constituée au fil du temps à proximité d’habitation sans aucune mesure de sécurisation des lieux.

Les riverains ont eu déjà à se plaindre de cette décharge particulièrement dangereuse. Des citoyens ont même signalé avoir découvert des sacs d’ordures contenant des déchets infectés, voire des organes humains. Ce qui jeté l’effroi dans le quartier.

Une commission du service d’hygiène a été dépêchée à la suite de ces plaintes ainsi que des limiers de la police judiciaire pour établir le constat et trouver les preuves de la responsabilité de ladite clinique dans cette décharge. Ce qui fut fait effectivement.

D’où d’ailleurs la visite du premier magistrat de la wilaya samedi.

Selon nos informations sur le lieu, le wali a signé une ordonnance urgente de la fermeture de cet établissement privé. Selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, la fermeture est prévue pour jeudi prochain. Entretemps cette clinique de 40 lits doit trouver où hospitaliser ses patients.

Par ailleurs l’affaire de cette clinique est aussi portée devant le tribunal qui doit décider de l’amende et de la durée de la fermeture.

S’agissant du respect des normes, les services de la direction de la Santé prennent les mesures nécessaires dictées par la loi en matière de contrôle, apprend-on. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Il y a des clinique privées qui se débarrassent de restes d’organes humains dans une décharge au lieu de les faire incinérer, par exemple, sans oublier tous les médicaments, et autre matériels dangereux qui se retrouvent dans ces décharges.

La question qui se pose est qui donne l’agrément à ce genre de structures sanitaires ? Car il ne faut pas se leurrer, ces dernières n’ont visiblement aucune morale et ne pensent qu’à se faire de l’argent, nous a-t-on déclaré.

N’est-il donc pas temps que ces structures pensent à traiter leurs déchets ?

 

Auteur
Abdelmadjid Benyahia

 




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