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La confédération des forces productives : le pouvoir veut gagner du temps

Dans un communiqué

La confédération des forces productives : le pouvoir veut gagner du temps

Ces dernières années, la jeunesse algérienne a connu un nouveau phénomène, de fuite vers l’autre rive européenne en quête de liberté, de démocratie et de respect des droits de l’homme, après avoir connu non seulement la marginalisation au sein du régime de Bouteflika, mais aussi une répression continue de dizaines de milliers de jeunes, qui ont fui l’Algérie pour échapper aux conditions impérieuses vécues sous un régime corrompu à tous les nive  

Depuis le début du mouvement populaire béni du 22 février 2019, le phénomène des bateaux de la mort (haraga) a connu un net recul, avec le retour de l’espoir à une jeunesse révoltée aspirant à un avenir meilleur pour eux et pour leur pays, notamment, avec la chute du régime légendaire de Bouteflika, suite à la grève générale historique lancée par la Confédération Syndicale des Forces Productives du 10 mars 2019, contre le cinquième mandat ralliée par des millions du peuple.

D’emblée, après la chute du régime de Bouteflika la Confédération des Forces Productives  a présenté de nombreuses initiatives dans un cadre constitutionnel, visant à une transition démocratique et sans heurt du pouvoir, et à l’organisation d’élections présidentielles justes et transparentes donnant naissance à un président leader issu du mouvement populaire. Malheureusement, toutes ces initiatives ont été rejetées par des partis politiques. Ce rejet a conduit à une très grave impasse politique, avec l’absence d’une réelle volonté politique d’engager un dialogue sérieux et global non dirigé à l’avance.

Dans ce communiqué, nous présentons une nouvelle initiative visant à résoudre la crise politique, par l’accélération sans plus tarder de la formation d’un gouvernement de consensus issu du mouvement populaire, dont la première mission consiste à superviser le dialogue national, à travers lequel sera élaborée une feuille de route pour des élections présidentielle transparente , et  garantissant au mouvement populaire la réalisation des décisions prises par ce dialogue. 

À cet égard, nous avons remarqué que le pouvoir continue de pratiquer la politique de la fuite en avant, comme s’il voulait convaincre la communauté internationale, ainsi que les masses populaires qu’ils souhaitaient un dialogue et une solution à la crise, mais la réalité, à notre avis, est tout à fait le contraire, il essaie de gagner du temps pour éteindre le mouvement populaire, que nous assurons qu’il prendra un tournant décisif, au plus tard au mois de novembre, si le pouvoir ne montre pas une intention réelle de lever le blocage.

Nous mettons les vestiges du régime de Bouteflika en garde contre la manipulation des sentiments des jeunes algériens, qui aspirent à un état de droit et de libertés, où sa vie est préservée, en mettant fin à la période féodale vécue sous le règne de Bouteflika. Nous assurons également la communauté internationale en général et Européenne, en particulier, que le prix de ce blocage et de tout passage en dictature ne sera pas payé par les algériens seuls, l’Europe subira également les conséquences de la fuite de millions de jeunes en quête de démocratie et de libertés, dont ils ont été privés dans leurs pays d’origine par des forces de mal internationales. 

Nous exhortons l’institution militaire  d’impulser une dynamique de transition démocratique et d’organiser des élections présidentielles le plus rapidement possible, en commençant par la formation rapide d’un gouvernement populaire de consensus, dirigé par une personnalité nationale acceptée par tous, qui sera le point de départ pour le retour au calme, et capable de diriger un dialogue mettant fin à une situation de blocage dangereuse.

Jusque-là, les militants de la Confédération resteront dans la rue et soutiendront le mouvement populaire de toutes leurs forces, jusqu’à l’atteinte d’un état social démocratique qui respecte les libertés fondamentales, la loi et les conventions internationales.

Jeunesses, revendicatives et efficaces

Le secrétaire général, Abdelkader Kouafi

 

 




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