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La crise du FFS éclate au grand jour

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La crise du FFS éclate au grand jour

Ce qui était une crise interne latente qui mine le FFS depuis plusieurs mois a éclaté au grand jour.  

Plus de 1000 militants et élus se sont rendus samedi 13 avril au siège national  à Alger pour exiger le départ d’Ali Laskri, Mohand Amokrane Chérifi et Brahim Meziani, trois membres sur les cinq  de l’instances présidentielle.

Un fait inédit au FFS. Un conseil national a été prévu ce jour-là, mais les trois membres cités plus haut ont refusé d’assister au travaux de ce conseil national et ont quitté le siège sous les cris de la colère des militants.

Le camp d’Ali Laskri accuse les députés du FFS d’avoir manipulé les militants pour ne pas quitter le parlement, ce que les élus élus rejettent en bloc. « Le problème ne date pas de la décision unilatérale de retrait des députés de l’APN, mais bien avant. Mohand Amokrane Chérifi s’est approché d’un clan du régime pour des raisons opaques. La radiation de Salima Ghezali aussi des rangs du FFS n’a pas été du goût des militant. Laskri a violé le principe de la collégialité et prend des décisions importantes sans consulter personne », accuse un militant du FFS qui a pris part au rassemblement devant le siège de parti le 13 avril dernier.

« Il refuse aussi le dialogue et la conciliation, Laskri a fermé toutes les portes de dialogue et c’est de sa faute ce qui vit le parti en ce moment », ajoute notre interlocuteur. 

 Au pied levé, une nouvelle direction est installée par la majorité des membres de Conseil national. Composée de 25 membres, elle est chargée d’organiser le prochain congrès ordinaire du FFS.

Une décision que les trois membres de l’IP du FFS rejettent ; ils ne reconnaissent même pas l’actuelle direction.

Ali Laskri, de son coté, crie au putsch. « Ce ne sont pas des militants qui ont été mobilisés le 13 avril dernier, ce sont des inconnus au parti. on ne restera pas les bras croisés », déclare Ali Laskri. 

La situation au sein du FFS est très délicate. Beaucoup de militants craignent l’implosion. « Ce qui vient de se passer au FFS est le fruit d’une crise très profonde et qui remonte à plusieurs années en arrière, à l’époque même de Hocine Aït Ahmed.

Quoi qu’il en soit, il faut beaucoup de temps pour que le FFS remette de cette crise », constate un ancien militant. D’autres pensent même qu’il s’agit d’un conflit de génération. « On veut que le jeunes prennent le relais, comme le peuple algérien demande un autre régime politique », suggèrent un autre militant. 

 

Abdenour Igoudjil 

Auteur
Abdenour Igoudjil

 




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