La présidence s’est exprimée dans un communiqué, lundi soir, à l’issue d’une série de consultations avec les représentants des partis et groupes parlementaires. Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier sont remontés.
Une première déclaration à l’issue des consultations avec les représentants des partis et groupes parlementaires, qui ne manque pas de faire réagir. Dans un communiqué, lundi 26 août, l’Elysée écarte l’hypothèse d’un gouvernement du Nouveau Front populaire, arrivé premier au second tour des élections législatives.
« Un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale », déclare la présidence. « La stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option. »
Sans attendre, plusieurs leaders de l’alliance de gauche ont pris la parole pour dénoncer cette annonce. « Le président de la République vient de créer une situation d’une exceptionnelle gravité. La réplique populaire et politique doit être rapide et ferme », a défendu Jean-Luc Mélenchon, tandis que Marine Tondelier, secrétaire générale des Ecologistes, a évoqué « une honte » et « une irresponsabilité démocratique dangereuse ».
De nouvelles consultations dès mardi
Dans son communiqué, l’Elysée annonce en outre qu’un « nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’Etat et de la République reprendra », dès mardi. Emmanuel Macron « appelle l’ensemble des responsables politiques à se hisser à la hauteur du moment en faisant preuve d’esprit de responsabilité » et exhorte particulièrement les socialistes, les communistes et les écologistes à « coopérer avec les autres forces politiques ».
« La motion de destitution sera présentée »
Dans un communiqué, La France insoumise annonce que « la motion de destitution [d’Emmanuel Macron] sera présentée par les députés insoumis au bureau de l’Assemblée nationale » et que « toute proposition de Premier ministre autre que Lucie Castets fera l’objet d’une motion de censure ».
Un appel à une mobilisation populaire
« La gravité du moment appelle une réplique ferme de la société française contre l’incroyable abus de pouvoir autocratique dont elle est la victime », poursuit LFI dans un communiqué. A l’instar du communiste Fabien Roussel, les insoumis appellent à « des marches pour le respect de la démocratie », après la décision d’Emmanuel Macron d’écarter l’hypothèse d’un gouvernement du Nouveau Front populaire.
Avec Francetvinfo