La famille d’Idir est sortie de son silence. Elle a publié un communiqué, aujourd’hui dimanche, dans lequel elle dénonce des « inexactitudes » et « allégations » contenues dans le livre « Idir, un Kabyle du monde », écrit par Farid Alilat.
« A la mémoire de notre père, au nom de notre famille, nous nous devons de réagir à la parution du livre «Idir un Kabyle du monde ».
Il est toujours un peu difficile de lire des écrits sur notre père, tant cela nous renvoie à la douleur, et au vide laissé par sa disparition. Nous avons eu le plaisir de recevoir l’auteur Farid Alilat, pour une entrevue durant laquelle nous avons échangé autour de la vie de notre père. À cette occasion, touchés par le projet, nous lui avons remis tout un album de photos et quelques écrits pour le bien de ce livre.
Malheureusement au terme de sa lecture, nous sommes déçus par bon nombre d’inexactitude que nous ne pouvons taire. Nous le sommes d’autant plus que certaines allégations ont pour conséquence une perception du personnage bien différente de ce qu’il était. Ce pourquoi notre famille, amis et musiciens d’Idir, nous désolidarisons du contenu d’une partie de ce livre, et tenons à préciser, que le fait d’avoir documenté et illustré ce livre ne doit pas être considéré comme crédit donné à des témoignages et anecdotes qui y sont relatés.
Par ailleurs, il est triste de constater que certains narrateurs ont voulu se mettre en scène, frisant parfois le délire, au détriment de l’image qu’ils renvoient d’Idir et du respect de sa mémoire. Idir s’est dévoilé à son public tout au long de sa vie. Il a raconté son enfance, les personnes autour desquelles s’est construite sa personnalité. Il a exprimé avec des propos toujours mesurés, sa pensée, ses convictions et sa philosophie, sans jamais enfreindre cette ligne qui sépare ce qui relève de l’intime de ce qui est public.
Il nous a révélé tout ce qui devait se savoir et a tu ce qu’il a voulu taire. Nous prenons acte du travail de l’auteur, qui est une collecte d’un grand nombre de témoignages.
Cependant le nombre ne compense pas la qualité des témoignages qui ont manqué. Notre seul souci est de rester fidèles à la mémoire de notre père. Nous vous remercions pour votre compréhension. »