Après des débats houleux à l’assemblée, en 2021, la France reconnaissait enfin ses langues du terroir, comme le breton ou le picard pour les sauver du déclin en encourageant leur enseignement.
Le député de La Réunion Frédéric Maillot veut aller encore plus loin. Il vient de déposer une proposition de loi pour intégrer les langues régionales dans les troncs communs des programmes scolaires. Le texte vise notamment à favoriser la réussite scolaire des élèves qui entendent parler d’autres langues que le français à la maison
L’objectif du texte est double : préserver les langues et les cultures régionales, mais également faciliter l’apprentissage du français, et plus largement la réussite scolaire, des élèves qui pratiquent une langue régionale à la maison. Les députés voient dans la généralisation de l’enseignement des langues régionales un levier pour lutter contre l’illettrisme, un fléau qui touche tout particulièrement les Outre-mer.
On constate que dans les classes créole-français, les élèves parlent mieux le français que dans les classes 100% français. C’est un exemple tout à fait parlant du rôle des langues régionales comme pont vers la langue française, notamment dans nos territoires ultramarins.
Notez bien l’assertion lucide « les élèves parlent mieux le français que dans les classes 100% français » !
Qui peut prétendre que ce n’est pas le cas pour ceux qui parlent amazigh ?
Il y a quelques années des études sérieuses démontraient qu’un enfant qui baigne dans le bilinguisme développe les deux lobes de son cerveau simultanément alors que le monolinguisme limite ce développement à un seul lobe…CQFD !
« La langue créole, pour nous, c’est le ciment de notre identité. Accepter notre langue, c’est nous reconnaître et ne plus nous considérer comme une option. La langue créole est parlée par 10 millions de personnes dans le monde », rappelle Frédéric Maillot.
Créole, corse, basque, tahitien, alsacien… Des millions de Français pratiquent une langue régionale. Il en existe une vingtaine dans l’Hexagone et une cinquantaine dans les territoires d’Outre-mer.
La France va-t-elle enfin sortir de son jacobinisme arrogant et insensé ?
Depuis le temps que l’on braille à tout va que l’amazigh et toutes ses ramifications sont une richesse pour l’Algérie, il serait souhaitable que tous les Algériens en soient convaincus pour nous sortir de la sempiternelle association de l’arabe à la langue de Dieu pour la hausser au-dessus des autres !
Kacem Madani