Mardi 24 juillet 2018
La justice a requis deux ans de prison à l’encontre de Salim Yezza
Le verdict est tombé sur le militant chaoui, Salim Yezza. Le procureur de la République près du tribunal correctionnel de Ghardaïa a requis deux ans de prison ferme et 100 000 dinars d’amende contre Yezza. Me Koceila Zerguine, un des avocats de Salim Yezza, a expliqué que l’affaire est programmée pour l’audience de délibération le 31 juillet.
Dans un post sur son mur, l’avocat a ajouté que « l’affaire est programmée pour l’audience de délibération le 31/07/2018 ».
L’arrestation de Salim Yezza remonte au 5 juillet 2018 à l’aéroport Mohamed-Khider de Biskra quand il rentrait en France après avoir assisté à l’enterrement de son père.
Selon les éléments d’accusation recueillis auprès de la défense, Salim Yezza faisait l’objet d’un mandat d’arrêt daté du 10 juillet 2018, il a été émis par le procureur de Ghardaïa pour “incitation à la violence et incitation à la haine” suite à des déclarations tenues lors d’une émission diffusée en 2014 sur les événements de Ghardaïa.
De nombreuses zones d’ombre entourent cette affaire. « Si l’on s’en remet à la procédure engagée à l’encontre du militant Chawi, natif de T’kout, la justice aurait affaire à un dangereux « fellaga » ! Seulement, face à cet “ennemi de l’intérieur” les autorités algériennes ont pris un très très long délai pour “actionner” la machine judiciaire. Les citoyens que nous sommes censés être pourraient se considérer en droit d’attendre une explication sur l’attentisme de la justice dans ce qu’elle nous présente, aujourd’hui, comme gravissime », écrit Mohand Bakir dans une de ses dernières contributions.