La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) s’indigne de la suspension du PST par le Conseil d’Etat.
A quelques jours de la célébration du troisième anniversaire du Hirak, jour décrété férié par le gouvernement. Alors que le pays se prépare cette année à son 4e examen du mécanisme universel EPU du conseil des droits humains de L’ONU sur la situation des droits humains.
Alors que la visite du rapporteur spécial de l’ONU sur les libertés d’association, d’organisation et de réunion est confirmée par le gouvernement pour cette année, le conseil d’État en dernier recours viens de rendre son verdict, la plainte du ministère de l’Intérieur pour dissolution du parti UCP union pour le changement et le progrès est déboutée, alors que celle contre le PST a été confirmée, ses activités sont gelées a titre temporaire, ses bureaux sont fermés.
Tout en se félicitant pour L’UCP, La LADDH exprime son indignation contre la dissolution du PST.
Une première depuis la décennie noir, un précédent grave. Un vrai scandale, le PST Parti socialiste des travailleurs, un des acquis d’octobre 88, parti de plus de trente ans d’existence est dissous, ses locaux sont mis sous scellés sur une plainte du ministère de l’intérieur.
Son seul tort est d’avoir pris parti en faveur du Hirak, des luttes sociales et des travailleurs, du changement démocratique et pacifique.
Tout en exprimant sa pleine solidarité avec les militantEs du PST, la LADDH dénonçe cette nouvelle vague d’escalade de la répression contre les acquis démocratiques et les droits fondamentaux des Algériennes et Algériens, payés par de hautes luttes et aux prix des sacrifices ultimes, elle prends a témoin delà régression dangereuse en matière de droits humains, et rappelle à l’occasion l’obligation de l’état du respect des libertés publiques de réunions publiques, d’organisation et de manifestations pacifiques garanties par la constitution et le conventions internationales ratifiées par l’Algérie notamment le pacte international relatif aux droits politiques et civils.
La LADDH interpelle aussi la cour constitutionnelle chargée de la protection des droits constitutionnels a invalider cette grave décision car anticonstitutionnelle.
Restons solidaires et mobilisés.
P/la LADDH
Saïd Salhi, vice-président.