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La Laddh réclame la suppression du couffin du ramadhan par un chèque

Plus de 1,5 million de familles en bénéficient

La Laddh réclame la suppression du couffin du ramadhan par un chèque

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme nous a fait parvenir le communiqué suivant.

On recommence, comme chaque année, les couffins du ramadan alimentent la polémique et ne semble pas être maîtrisée du tout à cause de la mauvaise gestion de ce dossier par les pouvoirs publics. Il a fallu l’arrivée du Ramadhan pour que le ministère de la Solidarité reconnaisse l’existence de 1,5 million de familles dans le besoin, Ce chiffre est encore plus effrayant, car il ne représente que les familles inscrites au couffin du ramadhan, et comme chaque année, se pose avec l’épineuse question des couffins du ramadhan .

La LADDH tire la sonnette d’alarme que  la pauvreté comme une violation des droits fondamentaux et de la dignité humaine, aucun autre phénomène social ne semble porter aussi profondément atteinte aux droits de l’homme que la pauvreté. Le dénuement sape ou réduit à néant les droits économiques et sociaux, dont le droit à la santé, le droit à une nourriture, à une eau potable et à un logement suffisants, et le droit à l’éducation. Il en va de même pour les droits civils et politiques, dont le droit à un procès équitable, celui de participer à la vie politique et le droit à la sécurité de la personne.

La LADDH affirme que l’éradication de l’extrême pauvreté́ en Algérie n’est pas seulement un devoir moral mais aussi une obligation légale, à travers les lois existantes sur les Droits de l’Homme . 

La LADDH elle a retiré ce mois ramadhan 2018  pas moins de 1.547.327 démunies sont recensées et  répartis en quatre catégories

•   944.000 bénéficiaires de l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS)

•   289.896 bénéficiaires du dispositif d’activités d’insertion sociale (DAIS

•   200.000 bénéficiaires de l’allocation pour personnes handicapées à 100%.

•   113431 démunis non assurés

La LADDH persuader que l’Etat a le devoir d’assister les personnes dans le besoin tout au long de l’année. S’il ne le fait pas, il se rend coupable de non-assistance à personne en danger. Lorsqu’on est pauvre, on l’est toute l’année et pas seulement pendant le mois de Ramadan.

D’ailleurs, les personnes habilitées à tirer profit de cette opération de «solidarité» continueront de faire des affaires qui s’avèrent très juteuses. Le processus de sélection des fournisseurs des produits de première nécessité est loin d’être transparent. Qui a le droit d’y prendre part ? Existe-t-il des critères préalablement définis ?

Le phénomène n’est pas nouveau ! On a vu il n’y a pas longtemps comme l’année passer  des présidents d’assemblée, et autres élus, et même des fonctionnaires comparaître devant la justice pour avoir détourné le couffin de ramadhan faute de consolidation de la part des responsables concernés par ce grave problème de moralité publique.

Par exemple cette année 2018 , dans la commune de Hassi Mamèche wilaya Mostaganem plus de 400 familles exclus du couffin de ramadan protestent devant l’APC pour revendiquer  leurs droits à un couffin, tout en demandant l’ouverture d’une enquête dans le but de dévoiler les dépassements dans cette opération qui prend de l’ampleur chaque année de ce mois sacré.  

Mais un pays qui voit plus de 1.5 million de familles recourir à la charité pour pouvoir se nourrir pendant le ramadhan, on ne peut que crier au scandale! C’est cela le paradoxe algérien.

C’est dans ce contexte, les bureaux de wilayas de Ligue algérienne de défense des droits de l’homme ( LADDH), ont massivement dénoncé l’humiliation infligée aux nécessiteux, notamment à travers l’acheminement des denrées alimentaires aux points de distribution dans des bennes servant au transport des ordures ménagères.

La LADDH demande la suppression du couffin du mois de ramadhan et son remplacement par un chèque de pas moins de 20.000 dinars que cette mesure vise à préserver la dignité des personnes nécessiteuses tout en précisant que la liste des bénéficiaires de ces aides financières à la place des couffins alimentaires seront arrêtées en concertation avec les responsables des collectivités locales et les associations  

Bureau National

Le président, Houari Kaddour

 




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