Contrairement à ce que nous annoncions, la librairie Cheikh, sise à Tizi-Ouzou, est toujous sous la décision arbitraire du nouveau wali Abou Bakr Seddik Boucetta de fermeture.
Le travail de sape des espaces culturels en Kabylie, entrepris par le pouvoir depuis l’intronisation de Tebboune à la présidence se poursuit avec un zèle des plus farouches. Hier, des rumeurs insistantes ont commencé à circuler supputant une réouverture rapide de ce haut lieu de la culture en Kabylie. Rien n’y fit. Ce n’est malheureusement que pur enfumage des porte-voix habituels de la propagande du régime.
L’opération était destinée à éviter de faire capoter le salon du livre du Djurdjura, boycotté par de nombreux auteurs courageux et éditeurs. A l’heure où nous écrivons ces lignes la librairie est fermée.
« Des rumeurs insistantes, relayées sur les réseaux sociaux et se référant à des sources anonymes, ont annoncé, mercredi soir, la réouverture de la librairie Cheikh, informe Arezki Aït Larbi, directeur des éditions Koukou. Il s’agit d’une manœuvre du service après-vente de la répression, qui vise à neutraliser le mouvement civique de solidarité et de protestation après la fermeture par la police de cette librairie mythique. »
La librairie Chikh en est la dernière victime en date. Le nouveau wali n’a rien trouver pour la punir que de lui reprocher l’organisation de ventes dédicaces. Un prétexte renversant et mesquin à la fois. Tout porte à croire que les autorités ne s’arrêteront à cette fermeture temporaire de la librairie Cheikh. Après avoir interdit l’écrasante majorité des salons de livres et rencontres littéraires, il y a lieu de s’attendre aux pires.
Hamid Arab