Site icon Le Matin d'Algérie

La plainte contre Naïma Salhi en instruction

JUSTICE

La plainte contre Naïma Salhi en instruction

Salim Chaït, Abdelkader Houali et Soufiane Dekkal qui ont déposé une plainte contre Naïma Salhi nous ont fait parvenir le communiqué suivant.

 

Pour nous enquérir des suites réservées à notre plainte déposée le 9 juin 2019 contre Mme Naima Salhi, présidente du Parti de l’Equité et de la Proclamation (PEPE) pour « incitation à la haine raciale et appels aux meurtre », nous avons été reçus, ce dimanche 23 juin 2019, par le procureur près le tribunal de Boumerdès.

Le magistrat nous a assuré que la plainte est en cours d’instruction, et que toutes les plaintes sont recevables quels que soient le statut et la stature du mis en cause. Pour avoir plus de précisions, il nous a orientés vers la greffière du tribunal. Cette dernière nous a affirmé que la plainte a été envoyée au commissariat centrale de la ville de Boumerdès, bureau de la cybercriminalité, pour une enquête approfondie.

Depuis cinq jours, la page Facebook officielle du PEP est suspendue pour des raisons que nous ignorons. Ceci n’a pas empêché sa présidente, Mme Naima Salhi, de persister dans sa croisade raciste contre les Amazighs, par des vidéos publiées sur son compte personnel. Dans sa dernière charge, elle appelle au boycott des « Zouaves » et de « partisans de la fourchette », et à éviter toute relation, commerciale ou matrimoniale, avec eux.

Que signifie cette fuite en avant dans l’outrance et la vulgarité qui semble jouir de protections occultes ? Si l’immunité parlementaire protège la liberté d’expression de l’élue contre l’arbitraire du pouvoir exécutif, elle ne saurait servir de bouclier à une délinquante, dont les propos indignes tombent sous le coup de la loi pénale.

Au moment où des manifestants pacifiques sont inculpés « d’atteinte à l’unité nationale » et placés sous mandat de dépôt pour avoir brandi l’emblème amazigh, les provocations récurrentes de Mme Naïma Salhi sont loin d’être innocentes. Ces dérives, visiblement commanditées, visent à diviser le mouvement populaire, fût-ce au prix de graves dérapages qui risquent d’hypothéquer la cohésion nationale.

En joignant nos voix à toutes qui appellent à la vigilance pour préserver l’unité du mouvement populaire, dans la diversité de toutes ses composantes, nous réaffirmons notre détermination à poursuivre le combat, pour donner aux agressions des apprenti(e)s-sorcier(e)s les suites judiciaires qu’elles méritent.        

Alger, le 24 juin 2019

Salim Chaït, Abdelkader Houali et Soufiane Dekkal

 

 

 




Quitter la version mobile