Lors d’un entretien tenu lundi soir avec son homologue marocain Nasser Bourita, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réitéré la position ferme de la France en faveur de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cette déclaration intervient dans un contexte tendu entre Paris et Alger.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère français des Affaires étrangères affirme que Jean-Noël Barrot a rappelé à Nasser Bourita « la position intangible » de la France, selon laquelle « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Le même jour se tenait une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental.
La France maintient son appui au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007, qualifié par Paris de base « unique » pour parvenir à une issue politique « juste et durable ». Ce plan bénéficie, selon le ministère, d’un soutien international croissant.
Ce différend territorial oppose depuis 1975 le Maroc au Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Alors que Rabat contrôle environ 80 % du territoire et propose une autonomie sous souveraineté marocaine, le Front Polisario réclame l’organisation d’un référendum d’autodétermination sous l’égide des Nations unies.
Le soutien affirmé du président Emmanuel Macron à la proposition marocaine a provoqué une vive réaction de l’Algérie, donnant lieu à une crise diplomatique majeure entre Alger et Paris il y a huit mois. Malgré des tentatives de réconciliation, notamment la visite de Jean-Noël Barrot à Alger début avril et sa rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune, les tensions persistent. L’Algérie a expulsé 12 fonctionnaires français d’Alger. En représailles, la France a rappelé son ambassadeur d’Alger et expulsé 12 fonctionnaires algériens en poste en France.
Malgré donc ce climat régional délicat, Jean-Noël Barrot et Nasser Bourita ont exprimé leur volonté commune de renforcer les relations bilatérales entre la France et le Maroc. Ils ont salué la solidité du lien qui unit les deux pays et se sont engagés à approfondir leur « partenariat d’exception renforcé », selon le communiqué officiel.
La rédaction